Livre de la Sagesse
17,14 Cette nuit sans pouvoir avait surgi des tréfonds du séjour des morts, lui aussi sans pouvoir, et ils étaient plongés dans ce même sommeil, ( ) 17,15 à la fois saisis d’hallucinations monstrueuses et paralysés par la défaillance de leur âme : une peur soudaine, inattendue, avait fondu sur eux. ( ) 17,16 Ainsi celui qui tombait là, quel qu’il fût, était retenu captif d’une prison sans grilles. ( ) 17,17 Laboureur ou berger, ou manœuvre à la peine en un lieu désert, chacun, à l’improviste, était frappé d’un sort inéluctable ; ( ) 17,18 car une même chaîne de ténèbres les tenait tous liés. Et le vent qui sifflait, et le chant mélodieux des oiseaux dans l’épaisse ramure, le bruit rythmé des eaux puissantes, ( )

17,19 le grand fracas d’un éboulis de pierre, la course invisible d’animaux bondissants, les cris, le rugissement des bêtes féroces, et l’écho répercuté au creux des montagnes, tout les paralysait d’épouvante.


( )
17,20 Car le monde entier resplendissait de lumière et s’adonnait librement à ses activités ; ( ) 17,21 mais sur eux seuls s’étendait une nuit pesante, image des ténèbres qui les recevraient bientôt ; et ils se sentaient eux-mêmes plus pesants que les ténèbres. ( ) 18,1 Pour tes fidèles, au contraire, c’était une lumière magnifique. Les autres, qui entendaient des voix sans voir de formes, les disaient bienheureux d’avoir échappé à ces souffrances, ( ) 18,2 ils les remerciaient de ne pas se venger après tant de mauvais traitements, et les suppliaient de partir. ( ) 18,3 À l’inverse, tu as donné aux tiens une colonne de feu, guide pour un voyage inconnu, soleil bienveillant pour une migration splendide. ( )



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