Livre de la Sagesse
14,16 puis, avec le temps, cet usage impie s’est fortifié : il a pris force de loi. De même, sur l’ordre des souverains, on rendait un culte à leurs statues : ( ) 14,17 les gens qui habitaient trop loin pour venir les voir en personne et les honorer firent réaliser chez eux leur effigie : on fabriqua une image bien visible du roi vénéré, pour faire une cour empressée à l’absent comme s’il était présent. ( ) 14,18 Le culte s’étendit même à ceux qui ne connaissaient pas le souverain, grâce à l’ambition de l’artiste ; ( ) 14,19 celui-ci, désireux sans doute de plaire à son maître, mit tout son art à le représenter plus beau que nature. ( ) 14,20 Alors la foule fut séduite par le charme de l’œuvre, et celui qui était jusque-là honoré comme un homme fut bientôt objet d’adoration. ( )
14,21 Ce fut un piège mortel, lorsque des hommes, devenus esclaves du malheur ou du pouvoir, attribuèrent à la pierre et au bois le Nom incommunicable.
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14,22 De plus, il ne leur suffit pas d’errer au sujet de la connaissance de Dieu, mais, alors que leur vie est pleine de conflits dus à l’ignorance, ils donnent le nom de « paix » à ces fléaux si grands : ( ) 14,23 meurtres rituels d’enfants, célébrations de mystères occultes, délires et cortèges au cérémonial extravagant ; ( ) 14,24 ainsi, ils ne respectent plus la pureté ni de la vie ni du mariage, mais ils conspirent pour s’entretuer et s’infligent les tourments de l’adultère. ( ) 14,25 Tout est mêlé : sang et meurtre, vol et fraude, corruption, déloyauté, sédition, parjure, ( ) 14,26 confusion des valeurs, oubli des bienfaits, souillure morale, perversion sexuelle, désordre dans le mariage, adultère et débauche. ( )
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