Livre de l'Exode
17,16 Et il dit : « Puisqu’une main s’est levée contre le trône du Seigneur, le Seigneur est en guerre contre Amalec, de génération en génération. » ( ) 18,1 Jéthro, prêtre de Madiane, le beau-père de Moïse, entendit parler de tout ce que Dieu avait fait pour Moïse et pour Israël, son peuple : le Seigneur avait fait sortir Israël d’Égypte ! ( ) 18,2 Jéthro, le beau-père de Moïse, prit Cippora, la femme de Moïse, qu’il avait répudiée ; ( ) 18,3 il prit aussi ses deux fils. L’un s’appelait Guershom (ce qui signifie : Immigré en ce lieu) car, avait dit Moïse, « Je suis devenu un immigré en terre étrangère ». ( ) 18,4 L’autre s’appelait Élièzer (ce qui signifie : Mon Dieu est mon secours) « car, avait-il dit, le Dieu de mon père est venu à mon secours, il m’a délivré de l’épée de Pharaon ». ( )
18,5 Jéthro, beau-père de Moïse, prit donc Cippora et ses deux fils ; il s’en alla rejoindre Moïse, au désert, là où il campait, à la montagne de Dieu.
18953 Les légendes des Juifs - Louis Ginzberg sur verset 2023-10-31: JETHRO
»Frappez l'insouciant, et les simples prendront garde». La destruction d'Amalek a ramené Jéthro à la raison. Jéthro était à l'origine dans le même complot qu'Amalek, tous deux ayant incité Pharaon contre Israël, mais lorsqu'il vit qu'Amalek avait perdu ce monde et l'autre, il se repentit de sa conduite pécheresse, en disant: «Il ne me reste plus qu'à aller vers le Dieu d'Israël ; (151) et bien qu'il ait habité dans les plus grandes richesses et les plus grands honneurs, il résolut de partir pour le désert, vers Moïse et son Dieu. Arrivé au camp d'Israël, il ne put y pénétrer, car il était enveloppé d'une nuée qu'on ne pouvait percer ; il écrivit donc une lettre à Moïse, et la tira d'une flèche, de sorte qu'elle tomba dans le camp. La lettre se lisait ainsi: «Je t'adjure, par tes deux fils et par ton Dieu, de venir à ma rencontre et de me recevoir avec bonté. Si tu ne le fais pas à cause de moi, fais-le à cause de ta femme; et si tu ne le fais pas à cause d'elle, fais-le à cause de tes fils. En effet, Jéthro amenait avec lui sa fille Zipporah, dont Moïse avait divorcé, ainsi que ses deux fils, ses seuls enfants, car après sa séparation d'avec Moïse, elle n'avait pas épousé d'autre homme.
Moïse était d'abord enclin à ne pas prêter attention à cette lettre, mais Dieu lui dit: «C'est moi, par la parole de qui le monde est né, qui amène les hommes à moi et ne les repousse pas. J'ai permis à Jethro de s'approcher de Moi, et je ne l'ai pas repoussé. Toi aussi, accueille cet homme qui veut s'abriter sous les ailes de la Shekinah, laisse-le s'approcher et ne le repousse pas. Dieu enseigna ainsi à Moïse qu'il fallait repousser de la main gauche et faire signe de la main droite. (154)
Moïse, Aaron, Nadab et Abihu, ainsi que les soixante-dix anciens d'Israël, portant avec eux l'arche sacrée, s'empressèrent d'accueillir Jéthro avec bienveillance, et Moïse honora son beau-père en se prosternant devant lui et en l'embrassant. Avant de raconter à son beau-père les grands miracles que Dieu avait opérés en faveur de l'Égypte, tels que l'exode, la division de la mer, la pluie de manne et le reste, Moïse lui adressa la salutation de paix ; car grande est la paix, qui précède toute louange de Dieu (155). Après la salutation de paix, Moïse, pour rapprocher son beau-père de la vraie foi en Dieu et en sa révélation, commença à lui raconter les miracles que Dieu avait faits pour eux lors de l'exode d'Égypte, du passage de la mer Rouge et de la guerre contre Amalek. Il dit encore: «Dans la manne que Dieu nous donne, nous percevons le goût du pain, de la viande, du poisson, bref, de tous les mets qui existent. Du puits que Dieu nous donne, nous tirons une boisson qui a le goût du vin vieux et du vin nouveau, du lait et du miel, bref, de toutes les boissons qui existent.» «Nous recevrons, poursuit Moïse, six autres dons de Dieu: la terre d'Israël, le monde futur, le monde nouveau, la souveraineté de David, l'institution des prêtres et des lévites».
Lorsque Jéthro entendit tout cela, il décida de devenir juif et de croire en l'unique Dieu, et bien qu'il ait eu mal au cur en apprenant que les Égyptiens avaient péri - car personne ne devrait se moquer d'un païen devant un prosélyte qui n'est pas juif depuis dix générations - il se lança néanmoins dans un chant de louange à Dieu pour les actes qu'il avait accomplis en faveur de son peuple. En vérité, Moïse et les soixante myriades de Juifs ont honte de ne pas avoir rendu grâce à Dieu pour la sortie d'Égypte, jusqu'à ce que Jéthro vienne le faire. Il dit: «Loué soit Dieu qui a délivré Moïse et Aaron, ainsi que toute la nation d'Israël, de la servitude de Pharaon, ce grand dragon, et des Égyptiens. En vérité, le Seigneur est grand devant tous les dieux, car, alors qu'auparavant pas un seul esclave n'avait réussi à s'échapper d'Égypte, il en a fait sortir soixante myriades! Il n'y a pas de dieu que je n'aie pas adoré à un moment ou à un autre de ma vie, mais je dois avouer qu'aucun n'est comparable au Dieu d'Israël. Ce Dieu ne m'était pas inconnu jusqu'à présent, mais maintenant je le connais mieux, car sa renommée retentira dans le monde entier, parce qu'il a fait subir aux Égyptiens exactement ce qu'ils avaient prévu d'entreprendre contre Israël. Ils voulaient détruire Israël par l'eau, et c'est par l'eau qu'ils ont été détruits. (156)
L'arrivée de Jéthro fut célébrée par des sacrifices et par un festin ; car, après avoir fait l'holocauste non loin du buisson d'épines qui avait été épargné par le feu, Jéthro prépara pour tout le peuple un festin de réjouissance, (157) auquel Moïse ne jugea pas indigne de servir en personne les convives. Il suivit en cela l'exemple d'Abraham, qui servit en personne les trois anges (Gn 18,5), bien qu'ils fussent apparus sous les traits d'Arabes idolâtres.
Abraham, comme Moïse, cherchait à suivre les voies du Seigneur, à pourvoir aux besoins de chacun, et à accorder à tous ce qui leur manque, soit qu'ils soient justes, soit qu'ils soient idolâtres, et qu'ils attirent par leurs péchés la colère de Dieu. (158)
Pour ce festin, les gens s'assirent selon leurs tribus. Ils mangèrent, burent et se réjouirent, tandis qu'Aaron et Jéthro, avec leurs proches, chantaient des chants d'action de grâces à Dieu et le louaient comme Créateur et Donateur de leur vie et de leur liberté. En même temps, ils remerciaient Moïse, dont le courage avait permis que tout s'accomplisse avec bonheur. Dans ses paroles de gratitude à l'égard de Moïse, Jéthro exprima aussi de nombreux éloges glorieux du peuple d'Israël, mais il loua surtout Moïse qui, à travers les difficultés et les dangers, avait fait preuve de tant de courage pour le salut de ses amis. (159)
18,6 Il fit dire à Moïse : « C’est moi Jéthro, ton beau-père, qui viens vers toi avec ta femme et tes deux fils. » ( ) 18,7 Moïse sortit à la rencontre de son beau-père, se prosterna et l’embrassa ; ils se saluèrent et entrèrent dans la tente. ( ) 18,8 Moïse raconta à son beau-père tout ce que le Seigneur avait fait à Pharaon et à l’Égypte à cause d’Israël, toutes les difficultés survenues en chemin et dont le Seigneur les avait délivrés. ( ) 18,9 Jéthro se réjouit de tout le bien que le Seigneur avait fait à Israël, en le délivrant de la main des Égyptiens. ( ) 18,10 Et Jéthro dit : « Béni soit le Seigneur qui vous a délivrés de la main des Égyptiens et de la main de Pharaon ! Béni soit le Seigneur qui a délivré le peuple de la main des Égyptiens ! ( Ex 20,1 , )
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