Livre de l'Exode
4,27 Yahvé dit à Aaron : “Va à la rencontre de Moïse dans le désert !” Il partit donc à la rencontre de Moïse à la montagne de Dieu, et il l’embrassa. ( ) 4,28 Moïse raconta à Aaron toutes les paroles de Yahvé qui l’envoyait en mission et tous les signes qu’il l’avait chargé de faire. ( ) 4,29 Moïse et Aaron allèrent donc réunir tous les anciens des Israélites. ( ) 4,30 Aaron leur rapporta toutes les paroles que Yahvé avait dites à Moïse, et il fit les signes sous les yeux du peuple. ( ) 4,31 Le peuple crut, il comprit que Yahvé avait eu pitié des Israélites et qu’il avait vu leur humiliation. Ils se mirent à genoux et se prosternèrent. ( )

5,1 À la suite de cela, Moïse et Aaron allèrent dire au Pharaon : “Voici une parole de Yahvé, le Dieu d’Israël : Laisse partir mon peuple pour qu’il me célèbre une fête dans le désert.”


19312 Bible des Peuples sur titre chapitre 2023-11-11: Moïse parle au Pharaon

18932 Les légendes des Juifs - Louis Ginzberg sur verset 2023-10-31: MOISE ET AARON DEVANT PHARAON
Le jour où Moïse et Aaron se présentèrent devant Pharaon, c'était l'anniversaire de sa naissance, et il était entouré de nombreux rois, car il était le maître du monde entier, et c'était l'occasion où les rois de la terre venaient lui rendre hommage. Lorsque les assistants annoncèrent Moïse et Aaron, Pharaon demanda si les deux vieillards lui avaient apporté des couronnes, et, recevant une réponse négative, il ordonna qu'ils ne fussent pas admis en sa présence avant d'avoir vu et renvoyé tous ceux qui désiraient lui présenter leurs hommages (154).
Le palais de Pharaon était entouré d'une vaste armée. Il comportait quatre cents entrées, cent de chaque côté, et chacune d'elles était gardée par soixante mille soldats. Moïse et Aaron furent impressionnés par cette démonstration de puissance et ils eurent peur. Mais l'ange Gabriel apparut et les conduisit dans le palais, sans qu'aucun des gardes ne les observe. Pharaon décréta un châtiment sévère à l'encontre des sentinelles inattentives pour avoir admis les vieillards sans sa permission. Elles furent renvoyées et d'autres furent mises à leur place. Le lendemain, la même chose se produisit. Moïse et Aaron se trouvaient dans le palais, et la nouvelle garde n'avait pu les empêcher de passer. Pharaon demanda à ses serviteurs comment les deux vieillards avaient pu entrer: «Nous ne le savons pas. Ils n'ont pas franchi les portes. Ce sont des magiciens !» (155).
Non seulement le palais était gardé par une armée, mais deux lions étaient postés à chaque entrée et, par crainte d'être mis en pièces, personne n'osait s'approcher des portes, et personne ne pouvait entrer avant que le dompteur de lions n'arrive et n'éloigne les bêtes. Balaam et tous les autres scribes sacrés d'Égypte conseillèrent aux gardiens de lâcher les lions à l'approche de Moïse et d'Aaron. Mais leur conseil ne servit à rien. Moïse n'eut qu'à lever sa baguette, et les lions bondirent joyeusement vers lui, et suivirent à ses pieds, gambadant comme des chiens devant leur maître à son retour (156).
Dans le palais, Moïse et Aaron trouvèrent soixante-dix secrétaires occupés à la correspondance de Pharaon, qui se faisait en soixante-dix langues. À la vue des messagers d'Israël, ils se mirent à trembler de stupeur, car les deux hommes ressemblaient à des anges. Leur stature était celle d'un cèdre du Liban, leur visage rayonnait comme le soleil, la pupille de leurs yeux était comme la sphère de l'étoile du Mtn, leur barbe était comme une branche de palmier, et leur bouche émettait des flammes lorsqu'ils l'ouvraient pour parler. Dans leur terreur, les secrétaires jetèrent plume et papier, et se prosternèrent devant Moïse et Aaron.
Les deux représentants des enfants d'Israël se présentèrent devant Pharaon et dirent: «Le Dieu des Hébreux nous a visités; permets-nous de partir à trois journées de Mche dans le désert, pour offrir des sacrifices au Seigneur notre Dieu, de peur qu'il ne tombe sur nous par la peste ou par l'épée.» Pharaon répondit: «Quel est le nom de votre Dieu ? D'où viennent sa force et sa puissance ? Combien de pays, combien de provinces, combien de villes a-t-il sous sa domination ? Dans combien de campagnes a-t-il été victorieux ? Combien de pays s'est-il soumis ? De combien de villes s'est-il emparé ? Quand il part en guerre, combien de guerriers, de cavaliers, de chars et d'attelages met-il en Mche ? Moïse et Aaron répondirent: «Sa force et sa puissance remplissent le monde entier. Sa voix produit des flammes de feu, Ses paroles brisent les montagnes. Le ciel est son trône, et la terre son Mchepied. Son arc est un feu, ses flèches sont des flammes, ses lances des torches, son bouclier des nuages, et son épée des éclairs. Il a créé les montagnes et les vallées, il a fait naître les esprits et les âmes, il a étendu la terre par une parole, il a fait les montagnes par sa sagesse, il forme l'embryon dans le sein de la mère, il couvre les cieux de nuages, à sa parole la rosée et la pluie descendent sur la terre, il fait pousser les plantes du sol, il nourrit et fait vivre le monde entier, depuis les cornes du rem jusqu'aux œufs de la vermine. Chaque jour, il fait mourir les hommes, et chaque jour, il les appelle à la vie».
Pharaon répondit: «Je n'ai pas besoin de lui. Je me suis créé moi-même, et si vous dites qu'il fait descendre la rosée et la pluie, j'ai le Nil, le fleuve qui prend sa source sous l'arbre de vie, et le sol imprégné de ses eaux porte des fruits si gros qu'il faut deux ânes pour les porter et ils sont d'un goût inimitable, car ils ont trois cents saveurs différentes» (157).
Pharaon envoya chercher dans ses archives les livres des chroniques de son royaume, où sont inscrits les noms des dieux de toutes les nations, pour voir si le nom du Dieu des Hébreux s'y trouvait. Il en fit la lecture: «Les dieux de Moab, les dieux d'Ammon, les dieux de Sidon, je ne trouve pas votre Dieu inscrit dans les archives. Moïse et Aaron s'exclament: «O fou ! Tu cherches le Vivant dans les tombes des morts. Ce que tu as lu, ce sont des noms d'idoles muettes, mais notre Dieu est le Dieu de la vie et le Roi de la vie éternelle» (158).
Lorsque Pharaon dit: «Je ne connais pas le Seigneur», Dieu lui-même répond en disant: Ô coquin, tu dis à mes ambassadeurs: «Je ne connais pas la force et la puissance de votre Dieu» ? Voici que je vais te faire tenir debout, pour te montrer ma puissance et pour que mon nom soit proclamé sur toute la terre» (159).
Ayant cherché en vain dans sa liste des dieux des nations une mention du Dieu des Hébreux, Pharaon fit comparaître devant lui les sages de l'Égypte et leur dit: «Avez-vous jamais entendu le nom du Dieu de ce peuple ?» Ils répondirent: «On nous a dit qu'il est fils des sages, fils des anciens rois.» Dieu prit la parole et dit: «O fous ! Vous vous appelez sages, et vous ne m'appelez que fils de sage. En vérité, je mettrai à néant toute votre sagesse et votre intelligence.
Pharaon persista dans son obstination, même après que Moïse et Aaron eurent accompli le miracle de la verge. Lorsque les deux Hébreux réussirent à pénétrer dans le palais, gardé par des lions, Pharaon fit venir ses magiciens, à leur tête Balaam et ses deux fils Jannès et Jambrès, et lorsqu'ils se présentèrent devant lui, il leur raconta l'incident extraordinaire, comment les lions avaient suivi les deux vieillards comme des chiens, et s'étaient prosternés devant eux. Balaam pensait qu'ils n'étaient que des magiciens comme lui et ses compagnons, et il pria le roi de les faire comparaître devant lui en même temps qu'eux-mêmes, afin de déterminer qui, des Égyptiens ou des Hébreux, était le maître des magiciens.
Pharaon fit appeler Moïse et Aaron, et leur dit: «Qui vous croira quand vous dites que vous êtes les ambassadeurs de Dieu, comme vous le prétendez, si vous ne convainquez pas les hommes par des prodiges ?» Aaron jeta sa verge à terre, et elle devint un serpent (161). Pharaon se mit à rire tout haut. «Quoi ! s'écria-t-il, c'est là tout ce que ton Dieu peut faire ? C'est la coutume des Mchands de porter des Mchandises à un endroit où il n'y en a pas ; mais quelqu'un porterait-il de la saumure en Espagne ou du poisson à Accho ? Il semble que vous ne sachiez pas que je suis un adepte de toutes sortes de magies !» Il fit venir des petits écoliers qui répétèrent le prodige de Moïse et d'Aaron ; c'est même la femme de Pharaon qui l'accomplit. Jannès et Jambrès, fils de Balaam, se moquèrent de Moïse, et dirent: «Vous portez de la paille à Ephraïm» (162) ; Moïse répondit: «Au lieu où il y a beaucoup de légumes, portez-y des légumes.»
Pour montrer aux Égyptiens qu'Aaron pouvait faire avec sa verge quelque chose que leurs magiciens ne pouvaient imiter, Dieu fit avaler au serpent en qui sa verge avait été changée toutes les verges des magiciens. Mais Balaam et ses compagnons dirent: «Il n'y a rien de merveilleux ni d'étonnant dans cet exploit. Ton serpent n'a fait que dévorer nos serpents, ce qui est conforme à une loi de la nature: un être vivant en dévore un autre. Si tu veux que nous reconnaissions que l'esprit de Dieu agit en toi, jette donc ta baguette sur la terre, et si, étant du bois, elle engloutit nos baguettes de bois, nous reconnaîtrons que l'esprit de Dieu est en toi.» Aaron se soumit à l'épreuve. Après que sa verge eut repris sa forme primitive, elle engloutit les verges des Égyptiens (163), et cependant son volume ne s'accrut point. Pharaon se demanda alors si cette merveilleuse verge d'Aaron ne risquait pas de l'engloutir, lui et son trône. Mais il refusa d'obéir à l'ordre de Dieu et de laisser partir Israël, en disant: «Si j'avais devant moi Jacob, Israël lui-même, je lui mettrais sur l'épaule la truelle et le seau.» Il dit à Moïse et à Aaron: «Parce que vous n'êtes pas astreints au travail, comme toute la tribu de Lévi, vous dites: «Allons offrir des sacrifices à l'Éternel. Si vous aviez demandé mille personnes, ou deux mille, j'aurais exaucé votre demande, mais jamais je ne consentirai à laisser partir six cent mille hommes.»

3442 Bible des peuples sur verset 2018-12-20: La parole de Dieu ne s’entend pas si facilement dans les ministères de la capitale que dans le désert. Les réponses et les décisions de Pharaon semblent avoir fourni un modèle à bien des directeurs et d’administrateurs d’aujourd’hui. Moïse et Aaron reçoivent une réponse négative, après quoi ils doivent affronter la défiance de leurs compagnons. Tout au long de l’histoire nous retrouvons les mêmes oppositions de la part de ceux qui ne veulent rien faire pour leur libération, ne croient pas à son succès, et n’écoutent pas les dirigeants qui travaillent pour eux. Comme nous l’avons vu en 2.11, les forces qui s’opposent à notre délivrance ne connaissent pas la frontière entre oppresseurs et opprimés. Aujourd’hui seuls de petits groupes luttent contre les plaies et l’idolâtrie de notre société de consommation. Mais Dieu ne manquait pas de moyens pour mener à bien son œuvre de libération, il fallait que Moïse lui fasse confiance et persévère. Remarquons au passage l’embarras de ces Israélites qui avaient accepté de surveiller leurs frères pour le compte des autorités égyptiennes.

83 BST - Olivier sur verset 2000-08-02: La première entrevue se passe mal. Il est inutile de prêcher devant des gens asservis: le peuple ne croît qu'après avoir traversé la mer rouge.

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5,2 Pharaon répondit : “Qui est Yahvé, pour que j’écoute sa parole et que je laisse partir Israël ? Je ne connais pas Yahvé et je ne laisserai pas partir Israël !” ( ) 5,3 Ils dirent : “Le Dieu des Hébreux s’est présenté devant nous. Laisse-nous donc partir à trois jours de marche dans le désert, pour offrir un sacrifice à Yahvé notre Dieu. Autrement, il pourrait nous frapper par la peste ou par l’épée.” ( ) 5,4 Le roi d’Égypte leur dit : “Moïse et Aaron, pourquoi détournez-vous le peuple de son travail ? Retournez sur vos chantiers !” ( ) 5,5 Le Pharaon ajouta : “Ils sont maintenant plus nombreux que le peuple du pays, et vous voudriez qu’ils arrêtent leur travail ?” ( ) 5,6 Le jour même, Pharaon donna des ordres aux inspecteurs du peuple et aux surveillants. ( )
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