Livre de l'Exode
1,17 Mais les sages-femmes craignirent Dieu, et ne firent point ce que leur avait dit le roi d'Égypte; elles laissèrent vivre les enfants. ( ) 1,18 Le roi d'Égypte appela les sages-femmes, et leur dit: Pourquoi avez-vous agi ainsi, et avez-vous laissé vivre les enfants? ( ) 1,19 Les sages-femmes répondirent à Pharaon: C'est que les femmes des Hébreux ne sont pas comme les Égyptiennes; elles sont vigoureuses et elles accouchent avant l'arrivée de la sage-femme. ( ) 1,20 Dieu fit du bien aux sages-femmes; et le peuple multiplia et devint très nombreux. ( ) 1,21 Parce que les sages-femmes avaient eu la crainte de Dieu, Dieu fit prospérer leurs maisons. ( )

1,22 Alors Pharaon donna cet ordre à tout son peuple: Vous jetterez dans le fleuve tout garçon qui naîtra, et vous laisserez vivre toutes les filles.


18914 Les légendes des Juifs - Louis Ginzberg sur verset 2023-10-31: LE MASSACRE DES INNOCENTS
Le conseil de Balaam fut accepté par Pharaon et les Égyptiens. Ils savaient que Dieu paie mesure pour mesure, et ils pensaient donc que la noyade des enfants serait le moyen le plus sûr d'exterminer les Hébreux, sans se faire du mal, car le Seigneur avait juré à Noé de ne plus jamais détruire le monde par l'eau. Ils pensaient ainsi être exempts de tout châtiment, ce en quoi ils se trompaient. Tout d'abord, si le Seigneur avait juré de ne plus faire tomber le déluge sur les hommes, rien n'empêchait de faire tomber les hommes dans le déluge. En outre, le serment de Dieu s'appliquait à l'ensemble de l'humanité, et non à une seule nation. La fin des Égyptiens fut qu'ils trouvèrent la mort dans les flots de la mer Rouge. «Mesure pour mesure, comme ils avaient noyé les enfants mâles des Israélites, ils furent noyés (22).
Pharaon prit alors des mesures en vue de l'exécution fidèle de son décret. Il envoya ses huissiers dans les maisons des Israélites, pour découvrir tous les nouveau-nés, où qu'ils se trouvent. Pour s'assurer que les Hébreux ne parviendraient pas à cacher les enfants, les Égyptiens mirent au point un plan diabolique. Leurs femmes devaient emmener leurs petits dans les maisons des femmes israélites soupçonnées d'avoir des enfants. Lorsque les enfants égyptiens se mettaient à pleurer ou à roucouler, les enfants hébreux cachés se joignaient à eux, à la manière des bébés, et trahissaient leur présence, après quoi les Égyptiens les saisissaient et les emmenaient (23).
En outre, Pharaon ordonna que les femmes israéliennes n'emploient que des sages-femmes égyptiennes, qui devaient obtenir des inforMtons précises sur le moment de leur accouchement, et devaient faire preuve d'une grande prudence, et ne laisser aucun enfant mâle échapper à leur vigilance en vie. Si des parents se soustraient à cet ordre et conservent en secret un nouveau-né, ils doivent être tués, ainsi que tous ceux qui leur appartiennent (24).
Faut-il donc s'étonner que beaucoup d'Hébreux se soient éloignés de leurs femmes ? Cependant, ceux qui se confiaient en Dieu n'étaient pas abandonnés par lui. Les femmes qui restaient unies à leurs maris sortaient dans les champs au moment de l'accouchement, mettaient au monde leurs enfants et les laissaient là, tandis qu'elles retournaient elles-mêmes à la maison. Le Seigneur, qui avait juré à leurs ancêtres de les multiplier, envoyait un de ses anges pour laver les enfants, les oindre, étirer leurs membres et les emmailloter. Puis il leur donnait deux cailloux lisses, dont ils tiraient du lait pour l'un et du miel pour l'autre. Dieu fit pousser les cheveux des nourrissons jusqu'à leurs genoux, ce qui leur servit de vêtement protecteur, puis il ordonna à la terre de recevoir les enfants, afin qu'ils y soient abrités jusqu'au moment de leur croissance, où elle ouvrirait la bouche et vomirait les enfants, qui germeraient comme l'herbe des champs et l'herbe de la forêt. Ensuite, chacun retournera dans sa famille et dans la maison de son père.
Quand les Égyptiens virent cela, ils sortirent chacun dans son champ, avec son attelage de boeufs, et ils labourèrent la terre comme on laboure au moment des semailles. Mais ils ne purent faire aucun mal aux enfants d'Israël qui avaient été engloutis et qui gisaient dans le sein de la terre. Le peuple d'Israël s'accrut et devint de plus en plus nombreux. Pharaon ordonna à ses officiers d'aller à Goshen pour chercher les enfants mâles des enfants d'Israël. Lorsqu'ils en découvrirent un, ils l'arrachèrent de force au sein de sa mère et le jetèrent dans le fleuve. Mais personne n'est assez vaillant pour déjouer les desseins de Dieu, même s'il invente dix mille stratagèmes subtils à cette fin. L'enfant annoncé par les songes de Pharaon et par ses astrologues fut élevé et caché aux espions du roi. Les choses se passèrent de la manière suivante (26).

( Ex 7,20 , )
2,1 Un homme de la maison de Lévi avait pris pour femme une fille de Lévi. ( ) 2,2 Cette femme devint enceinte et enfanta un fils. Elle vit qu'il était beau, et elle le cacha pendant trois mois. ( ) 2,3 Ne pouvant plus le cacher, elle prit une caisse de jonc, qu'elle enduisit de bitume et de poix; elle y mit l'enfant, et le déposa parmi les roseaux, sur le bord du fleuve. ( ) 2,4 La soeur de l'enfant se tint à quelque distance, pour savoir ce qui lui arriverait. ( ) 2,5 La fille de Pharaon descendit au fleuve pour se baigner, et ses compagnes se promenèrent le long du fleuve. Elle aperçut la caisse au milieu des roseaux, et elle envoya sa servante pour la prendre. ( )



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