Livre de l'Exode
1,15 Le roi d'Égypte dit aux sages-femmes des Hébreux dont l'une s'appelait Shifra et l'autre Poua: ( ) 1,16 " Quand vous accouchez les femmes des Hébreux, regardez le sexe de l'enfant. Si c'est un garçon, faites-le mourir. Si c'est une fille, qu'elle vive. " ( ) 1,17 Mais les sages-femmes craignirent Dieu; elles ne firent pas comme leur avait dit le roi d'Égypte et laissèrent vivre les garçons. ( ) 1,18 Le roi d'Égypte, alors, les appela et leur dit: " Pourquoi avez-vous fait cela et laissé vivre les garçons ? " ( ) 1,19 Les sages-femmes dirent au Pharaon: " Les femmes des Hébreux ne sont pas comme les Égyptiennes; elles sont pleines de vie; avant que la sage-femme n'arrive auprès d'elles, elles ont accouché. " ( )

1,20 Dieu rendit les sages-femmes efficaces, et le peuple se multiplia et devint très fort.


18913 Les légendes des Juifs - Louis Ginzberg sur verset 2023-10-31: LES TROIS CONSEILLERS
La cent trentième année après la descente d'Israël en Égypte, Pharaon rêva qu'il était assis sur son trône. Il leva les yeux et vit devant lui un vieillard qui tenait une balance à la main ; il le vit prendre tous les anciens, les notables et les grands d'Égypte, les lier ensemble et les placer dans un plateau de la balance, tandis qu'il mettait dans l'autre un chevreau tout tendre. Le chevreau enfonça le plateau dans lequel il se trouvait, jusqu'à ce qu'il soit plus bas que l'autre, avec les Égyptiens liés. Pharaon se leva de bon matin et convoqua tous ses serviteurs et ses sages pour qu'ils interprètent son rêve ; et les hommes furent saisis d'une grande frayeur à cause de cette vision. Balaam, fils de Beor, prit la parole et dit: «Cela ne signifie rien d'autre qu'un grand malheur va s'abattre sur l'Égypte, car il naîtra à Israël un fils qui détruira tout notre pays et tous ses habitants, et qui fera sortir d'Égypte les Israélites par une main puissante. Maintenant, ô roi, prends conseil à ce sujet, afin que l'espérance d'Israël soit frustrée avant que ce malheur ne s'abatte sur l'Égypte.
Le roi dit à Balaam: «Que ferons-nous à Israël ? Nous avons essayé plusieurs moyens contre ce peuple, et nous n'avons pu le vaincre. Fais-moi donc connaître ton avis.»
Sur l'ordre de Balaam, le roi fit appeler ses deux conseillers, Réuel le Madianite et Job l'Uzite, pour qu'ils lui donnent leur avis. Reuel prit la parole: «Si le roi le trouve bon, qu'il se retire des Hébreux et qu'il n'étende pas la main contre eux, car le Seigneur les a choisis jadis et les a pris comme lot de son héritage parmi toutes les nations de la terre, et qui a osé étendre impunément la main contre eux, sans que leur Dieu ne se soit vengé du mal qu'on leur a fait ?» Reuel énumère ensuite quelques-unes des merveilles que Dieu a accomplies en faveur d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, et il termine son exhortation par ces mots: «En vérité, ton grand-père, le Pharaon d'autrefois, a élevé Joseph, fils de Jacob, au-dessus de tous les princes d'Égypte, parce qu'il a discerné sa sagesse, car c'est par sa sagesse qu'il a sauvé de la famine tous les habitants du pays, après quoi il a invité Jacob et ses fils à descendre en Égypte, afin que le pays d'Égypte et le pays de Gosen soient délivrés de la famine grâce à leurs vertus. Maintenant, si tu le trouves bon, cesse de faire périr les enfants d'Israël, et si tu ne veux pas qu'ils demeurent en Égypte, fais-les sortir d'ici, pour qu'ils aillent au pays de Canaan, le pays où ont séjourné leurs ancêtres.»
Lorsque Pharaon entendit les paroles de Jéthro-Reuel, il fut très irrité contre lui ; il fut renvoyé en disgrâce de devant le roi, et s'en alla à Madian.
Le roi s'adressa à Job, et dit: «Que dis-tu, Job, et quel est ton avis sur les Hébreux ?» Job répondit: «Voici, tous les habitants du pays sont en ton pouvoir. Que le roi fasse ce qui lui semble bon.»
Balaam fut le dernier à parler, sur l'ordre du roi, et il dit: «De tout ce que le roi peut concevoir contre les Hébreux, ils seront délivrés. Si tu penses les diminuer par le feu, tu ne les vaincras pas, car leur Dieu a délivré Abraham, leur père, de la fournaise dans laquelle les Chaldéens l'avaient jeté. Peut-être penses-tu les détruire par l'épée, mais leur père Isaac a été délivré du massacre par l'épée. Si tu veux les réduire par un travail dur et pénible, tu n'y parviendras pas non plus, car leur père Jacob a servi Laban dans toutes sortes de travaux pénibles, et il a prospéré. Si le roi le trouve bon, qu'il ordonne de jeter à l'eau tous les enfants mâles qui naîtront en Israël à partir d'aujourd'hui. Tu pourras ainsi effacer leur nom, car aucun d'eux ni aucun de leurs pères n'a été éprouvé de cette manière (21).

( )
1,21 Or, comme les sages-femmes avaient craint Dieu et que Dieu leur avait accordé une descendance, ( ) 1,22 le Pharaon ordonna à tout son peuple: " Tout garçon nouveau-né, jetez-le au Fleuve! Toute fille, laissez-la vivre! " ( Ex 7,20 , ) 2,1 Un homme de la famille de Lévi s'en alla prendre une fille de Lévi. ( ) 2,2 La femme conçut, enfanta un fils, vit qu'il était beau et le cacha pendant trois mois. ( ) 2,3 Ne pouvant le cacher plus longtemps, elle lui trouva une caisse en papyrus, l'enduisit de bitume et de poix, y mit l'enfant et la déposa dans les joncs sur le bord du Fleuve. ( )



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