Livre de Job
1,6 Le jour où les fils de Dieu se rendaient à l’audience du Seigneur, le Satan, l’Adversaire, lui aussi, vint parmi eux. ( Mc 1,12 , ) 1,7 Le Seigneur lui dit : « D’où viens-tu ? » L’Adversaire répondit : « De parcourir la terre et d’y rôder. » ( ) 1,8 Le Seigneur reprit : « As-tu remarqué mon serviteur Job ? Il n’a pas son pareil sur la terre : c’est un homme intègre et droit, qui craint Dieu et s’écarte du mal. » ( ) 1,9 L’Adversaire riposta : « Est-ce pour rien que Job craint Dieu ? ( ) 1,10 N’as-tu pas élevé une clôture pour le protéger, lui, sa maison et tout ce qu’il possède ? Tu as béni son travail, et ses troupeaux se multiplient dans le pays. ( )

1,11 Mais étends seulement la main, et touche à tout ce qu’il possède : je parie qu’il te maudira en face ! »


18906 Les légendes des Juifs - Louis Ginzberg sur verset 2023-10-31: SATAN ET JOB
La vie heureuse et agréable à Dieu que Job menait depuis de nombreuses années excitait la haine de Satan, qui lui en voulait depuis longtemps. Près de la maison de Job se trouvait une idole adorée par le peuple. Soudain, des doutes assaillirent le cœur de Job, qui s'interrogea: «Cette idole a-t-elle vraiment créé le ciel et la terre ? Comment puis-je connaître la vérité à son sujet ?» La nuit suivante, il perçoit une voix qui l'appelle: «Jobab ! Jobab ! Lève-toi, et je te dirai qui est celui que tu veux connaître. Celui à qui le peuple offre des sacrifices n'est pas Dieu, c'est l'ouvrage du tentateur, qui trompe les hommes. Lorsqu'il entendit la voix, Job se jeta à terre et dit: «Seigneur, si cette idole est l'œuvre du tentateur, accorde-moi de la détruire. Nul ne pourra m'en empêcher, car je suis le roi de ce pays.
Job, ou Jobab, comme on l'appelle parfois, était en effet roi d'Edom, le pays où l'on concocte de mauvais plans contre Dieu, d'où son nom d'Uz, «conseils» (14).
La voix continua à parler. Elle se fit connaître comme celle d'un archange de Dieu et révéla à Job qu'il s'attirerait l'inimitié de Satan en détruisant l'idole et en souffrant beaucoup avec elle. Cependant, s'il restait ferme, Dieu transformerait ses difficultés en joies, son nom serait célébré par toutes les générations de l'humanité et il aurait part à la résurrection pour la vie éternelle. Job répondit à la voix: «Par amour pour Dieu, je suis prêt à tout supporter jusqu'au jour de ma mort. Je ne reculerai devant rien.» Job se leva et, accompagné de cinquante hommes, il se rendit à l'idole et la détruisit.
Sachant que Satan essaierait de l'approcher, il ordonna à sa garde de ne donner accès à personne, puis il se retira dans sa chambre. Il avait deviné juste. Satan apparut aussitôt, sous l'aspect d'un mendiant, et demanda à parler à Job. Le gardien exécuta ses ordres et lui interdit l'entrée. Le mendiant lui demanda alors d'intercéder en sa faveur auprès de Job pour un morceau de pain. Job savait qu'il s'agissait de Satan, et il lui envoya le message suivant: «N'espère pas manger de mon pain, car il t'est interdit», tout en mettant un morceau de pain brûlé dans la main du garde pour Satan. Le serviteur avait honte de donner à un mendiant du pain brûlé, et il le remplaça par un bon morceau. Mais Satan, sachant que le serviteur n'avait pas exécuté la mission de son maître, le lui dit en face ; il alla chercher le pain brûlé et le lui remit en répétant les paroles de Job. Satan lui répondit: «De même que le pain est brûlé, de même je défigurerai ton corps.» Job répliqua: «Fais ce que tu veux et exécute ton plan. Quant à moi, je suis prêt à souffrir tout ce que tu feras tomber sur moi.»
Satan s'adressa à Dieu, et le pria de mettre Job en son pouvoir (15), en disant: «J'ai parcouru la terre de long en large, j'y ai Mché, et je n'ai pas vu d'homme aussi pieux qu'Abraham. Tu lui as promis tout le pays de Palestine, et il ne l'a pas pris en mauvaise part, parce qu'il n'avait pas même une sépulture pour Sara (16). Quant à Job, je n'ai trouvé personne qui t'aime comme lui, mais si tu le mets entre mes mains, je parviendrai à détourner son coeur de toi.» Mais Dieu dit: «Satan, Satan, que veux-tu faire de mon serviteur Job, comme il n'y en a pas sur la terre ?» Satan persista dans sa demande touchant Job, et Dieu l'exauça, il lui donna plein pouvoir sur les biens de Job (17).
Ce jour de l'accusation de Job était le jour de l'an, où les bonnes et les mauvaises actions de l'homme sont présentées à Dieu (18).

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1,12 Le Seigneur dit à l’Adversaire : « Soit ! Tu as pouvoir sur tout ce qu’il possède, mais tu ne porteras pas la main sur lui. » Et l’Adversaire se retira. ( ) 1,13 Le jour où les fils et les filles de Job étaient en train de festoyer et de boire du vin dans la maison de leur frère aîné, ( ) 1,14 un messager arriva auprès de Job et lui dit : « Les bœufs étaient en train de labourer et les ânesses étaient au pâturage non loin de là. ( ) 1,15 Les Bédouins se sont jetés sur eux et les ont enlevés, et ils ont passé les serviteurs au fil de l’épée. Moi seul, j’ai pu m’échapper pour te l’annoncer. » ( ) 1,16 Il parlait encore quand un autre survint et lui dit : « Le feu du ciel est tombé, il a brûlé troupeaux et serviteurs, et les a dévorés. Moi seul, j’ai pu m’échapper pour te l’annoncer. » ( )



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Lu dans le marathon de la parole: Voir heure 33