Second Livre des Macchabées
9,3 Comme il se trouvait du côté d'Ecbatane, il apprit ce qui était arrivé à Nikanor et aux gens de Timothée. ( ) 9,4 Transporté de fureur, il pensait faire payer aux Juifs l'injure de ceux qui l'avaient mis en fuite. Il ordonna donc au conducteur de pousser son char sans s'arrêter pour hâter la fin du voyage, alors qu'il était déjà sous le coup de la sentence du Ciel. Il avait dit en effet dans son orgueil: " Je ferai de Jérusalem la fosse commune des Juifs quand j'y serai arrivé. " ( ) 9,5 Mais le Seigneur qui voit tout, le Dieu d'Israël, le frappa d'une plaie incurable et invisible. A peine avait-il achevé cette phrase qu'une douleur d'entrailles sans remède et une colique aiguë le saisirent, ( ) 9,6 ce qui n'était que justice puisqu'il avait torturé les entrailles d'autres hommes par des tourments nombreux et inédits. ( ) 9,7 Mais il ne rabattait rien de son arrogance; toujours rempli d'orgueil, il exhalait contre les Juifs le feu de sa colère et commandait d'accélérer le voyage. Soudain il tomba du char qui roulait avec fracas: entraînés dans une chute malheureuse, tous les membres de son corps furent tordus. ( )

9,8 Et cet homme qui tantôt croyait, dans sa jactance surhumaine, pouvoir commander aux vagues de la mer et qui s'imaginait peser dans la balance la hauteur des montagnes, gisait à terre et dut être transporté dans une litière, rendant évidente aux yeux de tous la puissance de Dieu.


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9,9 C'était au point que les yeux de l'impie fourmillaient de vers, qu'avec d'atroces douleurs sa chair encore vive partait en lambeaux et que, à cause de la puanteur, toute l'armée avait le coeur soulevé par cette pourriture. ( ) 9,10 Celui qui peu avant pensait toucher aux astres du ciel, personne maintenant ne pouvait le transporter à cause de l'incommodité insupportable de cette odeur. ( ) 9,11 C'est enfin à ce moment qu'il commença, brisé, à dépouiller cet excès d'orgueil et à prendre conscience de sa situation sous le fouet divin, torturé par des crises douloureuses. ( ) 9,12 Comme il ne pouvait lui-même supporter l'odeur qu'il répandait, il avoua: " Il est juste de se soumettre à Dieu et, simple mortel, de renoncer à s'égaler à la divinité. " ( ) 9,13 Mais la prière de cet être abject allait vers un Maître qui ne devait plus avoir pitié de lui: ( )



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