Livre d'Esther
8,13 La copie de ce texte, qui devait être promulgué comme loi dans chaque province, fut communiquée à tous les peuples, pour qu’au jour fixé, les Juifs puissent se venger de leurs ennemis. ( ) 8,14 Sur l’ordre du roi, des courriers, montés sur des chevaux royaux, partirent immédiatement, en toute hâte. L’édit fut aussi publié à Suse-la-Citadelle. ( ) 8,15 Mardochée sortit alors de chez le roi, portant un vêtement royal, violet et blanc, un grand diadème d’or, un manteau de lin et de pourpre rouge. Toute la ville de Suse criait de joie. ( ) 8,16 Pour les Juifs ce n’était que lumière et joie, allégresse et gloire. ( ) 8,17 Dans chaque province et chaque ville, là où parvenait l’ordre du roi, son édit, pour les Juifs ce n’était que joie, allégresse, banquets et fêtes. Parmi les peuples de la terre, beaucoup se firent juifs, car la peur des Juifs les avait saisis. ( )

9,1 Le douzième mois, nommé Adar, le treizième jour, où entrait en vigueur l’ordre du roi, son édit, en ce jour où les ennemis des Juifs espéraient les dominer, la situation se renversa : ce furent les Juifs qui dominèrent leurs ennemis.


1445 Bible des peuples sur verset 2018-09-08: Nous avons bien du mal à comprendre comment le peuple de Dieu peut commettre de tels massacres, et comment ce livre sacré peut les applaudir. C’est que nous sommes habitués à penser le comportement du croyant en termes chrétiens et ce comportement nous paraît — en théorie du moins — inséparable de l’amour des ennemis. Mais c’est là quelque chose d’impensable tant que nous n’avons pas été touchés au plus profond de nous-mêmes — directement ou indirectement — par la lumière et la force de l’Évangile. Le fanatisme de nos ancêtres dans la foi était à la mesure même de leur certitude d’être le peuple élu de Dieu. Dieu a su patiemment les éduquer tout au long de l’histoire, mais ce qui lui a été le plus difficile, semble-t-il, a été de retirer du cœur humain la violence et l’esprit de vengeance. Les prophètes eux-mêmes n’ont guère pris conscience de la violence qui les habitait en dépit de leur communion si étroite avec Dieu. Dans Genèse 34, l’auteur nous montre le scandale qu’avait été le viol de la fille de Jacob, mais il ne porte pas de jugement sur les représailles sauvages qui suivirent (v. 25-29). On retrouvera cette violence tout au long de l’Ancien Testament. Partout dans le monde la solidarité, la justice et la morale ne valaient qu’à l’intérieur du groupe. Il est déjà tout à fait remarquable que l’Ancien Testament, et notamment dans le Deutéronome, se préoccupe des droits de l’étranger. Les paroles de Jésus en Matthieu 5.45-48 sont une grande nouveauté. L’amour universel et la religion non-violente où Dieu lui-même accepte d’être rejeté sont des secrets que seul le Fils de Dieu pouvait nous révéler : à propos de cette hostilité entre Juifs et non Juifs, voir ce que dit Paul en Éphésiens 2.12-16.

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9,2 Dans toutes les provinces du roi Assuérus, les Juifs se rassemblèrent dans les villes qu’ils habitaient, afin de frapper ceux qui avaient cherché à leur faire du mal. Personne ne leur résista, car la peur des Juifs avait saisi tous les peuples. ( ) 9,3 Grands officiers des provinces, satrapes, gouverneurs, fonctionnaires du roi, tous soutenaient les Juifs, car la peur de Mardochée les avait saisis. ( ) 9,4 Mardochée était en effet au palais un personnage éminent, et sa renommée se répandait dans toutes les provinces : Mardochée devenait un homme de plus en plus important. ( ) 9,5 Les Juifs frappèrent alors tous leurs ennemis à coups d’épée. Ce fut une tuerie, un carnage ; leurs adversaires furent livrés à leur bon plaisir. ( ) 9,6 À Suse-la-Citadelle, les Juifs tuèrent et firent périr cinq cents hommes, ( )



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