Livre d'Esther
4,16 « Va, réunis tous les Iehoudîm qui se trouvent à Shoushân. Jeûnez pour moi: ne mangez pas, ne buvez pas pendant trois jours, nuit et jour. Moi aussi je jeûnerai ainsi avec mes adolescentes. Ensuite, je viendrai chez le roi, ce qui n'est pas selon la loi. Si je suis perdue, je suis perdue ! » ( ) 4,17 Mordekhaï passe. Il fait tout, comme le lui a ordonné Èstér. Mordekhaï prie IHVH-Adonaï en se souvenant de toutes les oeuvres de IHVH-Adonaï. Il dit: « IHVH-Adonaï, IHVH-Adonaï, roi Sebaot, tu as tout en ton pouvoir. Nul n'opposera une parole à ta volonté de sauver Israël. N'as-tu pas fait le ciel et la terre, tous les prodiges qui sont sous le ciel, toi, l'Adôn de tout ? Nul ne se dresse contre toi, IHVH-Adonaï. Toi, tu sais tout. Tu sais que ce n'est pas par présomption, par orgueil ni par amour de la gloire que j'ai fait cela, ne pas me prosterner devant l'orgueilleux Hamân. Oui, j'accepterais de lui baiser la plante des pieds pour le salut d'Israël. Mais ce que j'ai fait, c'était pour ne pas exalter la gloire d'un humain, au-dessus de la gloire d'Elohîms, et pour ne pas me prosterner devant un autre que toi, Adonaï. Ce n'est pas par orgueil que j'ai agi. Maintenant, Adonaï IHVH-Elohîms, roi, Elohîms d'Abrahâm, épargne ta nation, oui, ils nous traquent pour nous détruire, ils aspirent à anéantir ton antique possession. Ne lâche pas ta part, que tu as rachetée de Misraîm. Entends donc ma prière et agrée ta possession, transforme notre deuil en joie, pour que nous vivions et louangions ton nom, IHVH-Adonaï, ne tranche pas la bouche de tes laudateurs. » Tout Israël crie de toutes ses forces, oui, la mort est devant leurs yeux. La reine Èstér aussi se réfugie en IHVH-Adonaï, saisie par la peur de la mort. Elle quitte les vêtements de gloire qu'elle avait et se revêt de vêtements de mortification et de deuil. Au lieu de parfum précieux, elle se couvre la tête de cendre et d'ordures; elle violente fort son corps et recouvre par les mèches de sa chevelure tous les lieux témoins ordinaires de ses joyeuses parures. Elle supplie IHVH-Adonaï Elohîms et dit: IHVH-Adonaï ! Toi seul notre roi, aide-moi donc, moi, la solitaire qui n'ai pas d'autre aide que toi, oui, mon risque est dans ma main. J'ai entendu, depuis le jour de ma naissance, dans le rameau de la maison de mon père, que toi, IHVH-Adonaï, tu as pris Israël du milieu de toutes les nations et nos pères d'entre tous ceux qui étaient avant eux pour qu'ils soient pour toi une possession, en pérennité, et que tu leur fasses ce dont tu avais parlé.Maintenant nous avons fauté, face à toi, et tu nous as donnés en main de nos ennemis, car nous avions louangé leurs Elohîms, toi, le juste, IHVH-Adonaï. Maintenant notre amère servitude ne leur suffit plus: oui, ils ont mis leurs mains dans les mains de leurs idoles pour annuler le décret de ta bouche, pour exterminer ta possession, fermer la bouche de tes laudateurs, faire cesser la gloire de ta maison et de ton autel, pour ouvrir la bouche des nations pour la louange des idoles du néant et pour s'extasier en pérennité devant un roi de chair. Ne donne pas, IHVH-Adonaï, ton rameau à ceux qui ne sont pas, qu'ils ne se jouent pas de notre chute. Oui, retourne contre eux leur dessein, mets en exemple celui qui nous a défiés. Souviens-toi, IHVH-Adonaï, manifeste-toi au temps de notre angoisse, fortifie-moi, roi des Elohîms, gouverneur de toute puissance ! Mets donc en ma bouche des paroles exactes en face du lion, renverse son coeur pour qu'il haïsse notre ennemi, pour le perdre et perdre les hommes de son avis. Et nous, sauve-nous donc par ta main, aide-moi, moi, la solitaire, qui n'ai rien d'autre que toi. Toi, tu sais tout et sais que je hais la gloire des coupables, oui, j'exècre le lit des incirconcis, de tout étranger. Toi, tu connais mon destin, oui, j'exècre le signe de mon élévation sur ma tête les jours où je me manifeste, je l'exècre comme un linge menstruel. Je ne le porte jamais mes jours de repos. Ta servante aussi n'a pas mangé à la table de Hamân, je n'ai pas honoré les festins du roi et n'ai pas bu du vin des libations. Ta servante ne s'est jamais réjouie, du jour où ils m'ont transférée ici jusqu'à présent, si ce n'est en toi, IHVH-Adonaï, Elohîms d'Abrahâm. Elohîms, toi qui fortifies tout, entends donc la voix de tous les désespérés, délivre-moi de la main des ouvriers du tourment, délivre-moi de ma peur. ( ) 5,1 Et c'est le troisième jour. Quand elle finit de prier, elle ôte ses vêtements usuels et se revêt de majesté. Elle se manifeste dans sa splendeur, et crie vers Elohîms qui voit tout, le sauveur. Elle prend deux adolescentes: sur l'une d'elles, elle s'appuie mollement. La deuxième va derrière elle et porte sa traîne. Elle rutile dans la plénitude de sa beauté. Ses faces irradient, comme rayonnante d'amour, mais son coeur est serré de peur. Elle franchit toutes les portes et s'arrête en face du roi. Il siège sur le trône royal, revêtu de tous les ornements de ses solennelles apparitions, tout couvert d'or, de pierres précieuses, son aspect fait frémir fort. Il lève ses faces embrasées de gloire et la regarde au comble de la fureur. La reine s'effondre. L'aspect de ses faces change. Elle s'évanouit et s'appuie sur la tête de l'adolescente qui marche devant elle. Alors Elohîms change en douceur le souffle du roi. Il s'affole, se lève de son trône, la prend dans ses bras; jusqu'à ce que son souffle revienne, il la réconforte par des paroles apaisantes et lui dit: « Qu'as-tu, Èstér ? Je suis ton frère ! Réconforte-toi, ne meurs pas ! Oui, notre ordonnance est pour le commun des gens ! Avance ici ! » ( Ps 21,2 , ) 5,2 Il soulève le sceptre d'or et le pose sur son cou. Il l'étreint et dit: « Parle-moi. » Elle lui dit: « Je te vois, mon Adôn, tel un messager d'Elohîms: mon coeur tremble du frémissement de ta gloire. Oui, toi, mon Adôn, glorieux à merveille, tes faces sont pleines de chérissements. » En parlant, elle tombe évanouie. Le roi s'affole et tous ses serviteurs cherchent à la ranimer. Èstér revêt le vêtement royal. Elle s'arrête dans la cour intérieure de la maison du roi, devant la maison du roi. Le roi siège sur le trône de son royaume, dans la maison du royaume, devant l'ouverture de la maison. Et c'est quand le roi voit Èstér, la reine, debout dans la cour, elle porte grâce à ses yeux. Le roi tend à Èstér le sceptre d'or qui est en sa main. Èstér s'approche; elle touche la tête du sceptre. ( ) 5,3 Le roi lui dit: « Qu'as-tu, reine Èstér ? Quelle est ta demande ? Il te sera donné jusqu'à la moitié du royaume ! » ( )

5,4 Èstér dit: « Si c'est bien pour le roi, le roi viendra avec Hamân aujourd'hui, au festin que je fais pour lui. »


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5,5 Le roi dit: « Hâtez-vous auprès de Hamân pour faire la parole d'Èstér. » Le roi vient avec Hamân au festin qu'Èstér fait. ( ) 5,6 Le roi dit à Èstér au festin de vin: « Quelle est ta question ? Cela te sera donné. Et quelle est ta demande ? Elle sera accordée jusqu'à la moitié du royaume. » ( ) 5,7 Èstér répond et dit: « Ma question et ma demande, ( ) 5,8 si j'ai trouvé grâce aux yeux du roi et si c'est bien pour le roi de résoudre ma question et d'accorder ma demande, que le roi vienne avec Hamân au festin que je ferai pour eux. Demain je ferai selon la parole du roi. » ( ) 5,9 Hamân sort en ce jour, joyeux, le coeur bien. Mais quand Hamân voit Mordekhaï à la porte du roi, qu'il ne se lève pas et ne bronche pas devant lui, Hamân est plein de fièvre contre Mordekhaï. ( )



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