Livre d'Esther
3,8 Amane dit au roi Assuérus : « Il y a un peuple à part, dispersé au milieu des peuples, dans toutes les provinces de ton royaume. Ses lois ne ressemblent à celles d’aucun autre peuple, et ils n’observent pas les lois du roi. Le roi n’a pas intérêt à les laisser en paix. ( Nb 23,9 , ) 3,9 S’il plaît au roi, qu’il donne par écrit l’ordre de les faire périr, et sur leurs biens je ferai compter par les fonctionnaires dix mille talents d’argent à remettre au trésor royal. » ( ) 3,10 Le roi ôta alors son anneau de sa main, et le donna à Amane, fils de Hamdata, du pays d’Agag, l’ennemi des Juifs. ( Ps 82,5 , ) 3,11 Le roi dit à Amane : « Je t’abandonne l’argent, le peuple aussi, pour en faire comme bon te semblera. » ( ) 3,12 Les scribes du roi furent alors appelés, le treizième jour du premier mois et, tout ce qu’Amane avait ordonné, on l’écrivit aux satrapes du roi, aux gouverneurs qui étaient dans chaque province, aux princes de chaque peuple, à chaque province selon son écriture et à chaque peuple selon sa langue. On écrivit au nom du roi Assuérus et on scella le document avec l’anneau royal. ( )
3,13 Ainsi, ces opposants dhier et daujourdhui seront, en un seul jour, précipités violemment au séjour des morts et, pour les temps à venir, la stabilité et la tranquillité nous seront définitivement assurées. »
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3,14 La copie de ce document, destiné à être promulgué comme loi dans chaque province, fut publiée dans toutes les populations, afin qu’elles soient prêtes pour le jour dit. ( ) 3,15 Sur l’ordre du roi, les courriers partirent en hâte. La loi fut publiée à Suse-la-Citadelle. Le roi et Amane étaient assis et buvaient, tandis que la ville de Suse était bouleversée. ( ) 4,1 Dès qu’il apprit tout ce qui venait d’arriver, Mardochée déchira ses vêtements, se couvrit de cendre et d’une toile à sac. Il parcourut la ville en poussant un grand cri de douleur. ( ) 4,2 Il alla jusqu’en face de la porte du roi, que nul ne pouvait franchir revêtu d’une toile à sac. ( ) 4,3 Dans toutes les provinces, partout où étaient parvenus l’ordre du roi et son édit, ce fut parmi les Juifs un grand deuil : jeûne, larmes, lamentations ; beaucoup se couchèrent sur le sac et la cendre. ( )
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