Livre de Judith
12,16 Iehoudit vient et se couche. Le coeur d'Holophernès s'extasie devant elle, son être s'affole. Il désire fort s'unir à elle. Il guettait le temps où il la séduirait, dès le jour où il l'avait vue. ( ) 12,17 Holophernès lui dit: « Bois donc et sois dans la joie avec nous. » ( ) 12,18 Iehoudit dit: « Je boirai, mon Adôn ! Oui, aujourd'hui ma vie grandit en moi davantage que pendant tous les jours écoulés depuis ma naissance. » ( ) 12,19 Elle prend, mange, boit en face de lui de ce que sa servante avait préparé. ( ) 12,20 Holophernès se réjouit d'elle: il boit du vin en grande quantité, davantage en un seul jour qu'il n'en avait bu depuis le jour de sa naissance. ( )

13,1 Quand il se fait tard, ses serviteurs se hâtent de s'en aller. Bagoï ferme la tente de l'extérieur. Il éloigne ceux qui se tenaient devant son maître. Ils vont se coucher: oui, ils étaient tous fatigués car la beuverie avait été excessive.


19839 Bible des Peuples sur titre chapitre 2023-11-11: Dieu accomplit des choses étonnantes

2674 Bible des peuples sur verset 2018-11-29: Tout le récit qui suit veut mettre en valeur l’amour vigilant de Dieu qui sait intervenir quand il faut et qui mène à bien nos entreprises, même apparemment vouées à l’échec, lorsque nous risquons tout pour sauver nos frères : et c’est là qu’est la vérité du récit. On remarquera cependant que la ruse de Judith et la déroute stupéfiante des Assyriens après la mort d’Holoferne sont un rêve d’impuissance infantile. Ce récit a été composé à distance, après le temps des Maccabées, dans des communautés de Juifs émigrés qui avaient perdu le goût et la capacité pour une lutte armée. Le vieux rêve renaît d’un recours magique, ici une intervention miraculeuse de Dieu, capable de retourner toutes les situations et d’écraser le mal pour toujours. Il est facile de voir qu’ici se mêlent l’humain et le divin, la confiance sans bornes en Dieu, et les rêves démesurés de l’enfant. Là encore la croix de Jésus et sa résurrection, si forte mais si discrète, nous mettront dans le vrai. Le récit est encore vrai lorsque le triomphe inouï de Judith réduit à peu de choses le prestige et la vénérabilité des hommes, anciens ou prêtres qui passent pour les chefs du peuple de Dieu. C’est un acte de réparation envers les femmes dans une société où elles ont si peu de place : Dieu n’a pas pensé à tous ces hommes vaillants ou honorés, ils n’ont plus qu’à applaudir une femme sans titres.

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13,2 Iehoudit reste seule dans la tente. Holophernès était tombé sur son lit, oui, inondé de vin. ( ) 13,3 Iehoudit avait dit à sa servante de se tenir hors de sa chambre pour attendre sa sortie comme chaque jour. Oui, elle disait sortir pour sa prière, et même à Bagoï elle avait dit des paroles semblables. ( ) 13,4 Ils sortent tous devant elle. Il ne reste personne dans la chambre, petit ou grand. Iehoudit se tient près de son lit et dit en son coeur: « IHVH-Adonaï, Elohîms de toute-puissance, regarde à cette heure l'acte de mes mains pour la grandeur de Ieroushalaîm. ( ) 13,5 Oui, c'est maintenant le temps de ressaisir ta possession et d'accomplir mon dessein pour briser les ennemis qui se sont levés contre nous. » ( ) 13,6 Elle avance vers la traverse du lit, au chevet d'Holophernès, et prend son cimeterre. ( )



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