Livre de Judith
8,7 Elle était belle et très séduisante. Manassé, son mari, lui avait laissé de l'or et de l'argent, des esclaves, garçons et filles, des troupeaux et des champs, dont elle gardait la disposition. ( ) 8,8 Elle ne donnait prise à aucune critique, car elle craignait Dieu profondément. ( ) 8,9 Elle apprit donc que le peuple, découragé par la pénurie d'eau, avait adressé de dures critiques au chef de la ville. Elle apprit aussi tout ce qu'Ozias leur avait dit, comment il leur avait juré de livrer la ville aux Assyriens au bout de cinq jours. ( ) 8,10 Alors, elle envoya sa suivante, celle qui était préposée à tous ses biens, inviter Ozias, Khabris et Kharmis, les anciens de la ville. ( ) 8,11 Ils vinrent chez elle, et elle leur dit : " Écoutez-moi, chefs des habitants de Béthulie : elle n'est pas droite, la parole que vous avez prononcée aujourd'hui devant le peuple, non plus que ce serment prêté entre Dieu et vous, quand vous vous êtes engagés à livrer la ville à nos ennemis, si le Seigneur ne nous portait secours dans le délai fixé. ( )

8,12 Allons ! Qui donc êtes-vous pour mettre en ce jour Dieu à l'épreuve, et pour vous dresser au-dessus de lui parmi les fils des hommes ?


( Mt 4,7 , )
8,13 En réalité, vous qui scrutez les intentions du Seigneur souverain de l'univers, vous n'y comprendrez jamais rien ! ( ) 8,14 La profondeur du cœur de l'homme, vous ne la découvrirez pas ; les raisonnements de son esprit, vous ne les saisirez pas. Comment donc pourrez-vous sonder le Dieu qui a fait tout cela, comprendre sa pensée et reconnaître son projet ? Non, frères, n'irritez pas le Seigneur notre Dieu ! ( ) 8,15 Car même s'il n'a pas l'intention de nous porter secours dans les cinq jours, il a le pouvoir, lui, de nous protéger aux jours qu'il voudra, comme de nous exterminer devant nos ennemis. ( ) 8,16 Vous donc, n'exigez pas de gages au sujet des volontés du Seigneur notre Dieu. Car il n'est pas comme un homme, Dieu, pour qu'on lui adresse des menaces ; il n'est pas comme un fils d'homme, pour qu'on le soumette à l'arbitrage. ( ) 8,17 C'est pourquoi, en attendant avec patience le salut qui vient de lui, invoquons-le à notre secours. Il écoutera notre voix, si cela lui plaît. ( )



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