Livre de Tobie
9,6 Ils partirent ensemble de bon matin pour aller aux noces. Arrivés chez Ragouël, ils trouvèrent Tobie à table. Celui-ci se leva d’un bond et salua Gabaël, qui se mit à pleurer et qui le bénit en disant : « Fils d’un homme de bien, juste et généreux, tu es toi-même un homme de bien ! Que le Seigneur du ciel te bénisse, toi et ta femme, ainsi que ton père et la mère de ta femme ! Que Dieu soit béni pour m’avoir donné de voir Tobith, mon cousin germain, dans un autre lui-même. » ( ) 10,1 De son côté, Tobith faisait quotidiennement le décompte des jours nécessaires à l’aller et au retour. Quand les jours furent écoulés, son fils n’était pas encore là. ( ) 10,2 Il se dit : « Peut-être a-t-il été retenu là-bas ? À moins que Gabaël soit mort et qu’il ne trouve personne pour lui rendre l’argent ? » ( ) 10,3 Tobith commençait à s’attrister. ( ) 10,4 Quant à sa femme Anna, elle répétait : « Mon enfant a péri ; il n’est plus au nombre des vivants. » Elle se mettait à pleurer et à se lamenter sur son fils : ( )

10,5 « Hélas, mon enfant, je t’ai laissé partir, toi, la lumière de mes yeux ! »


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10,6 Et Tobith lui disait : « Tais-toi donc, ma sœur ! Ne t’inquiète pas ! Notre fils va bien. Ils ont dû avoir un contretemps là-bas. D’ailleurs, celui qui l’accompagne est un homme de confiance ; c’est un de nos frères. Ne te tourmente pas au sujet de Tobie, ma sœur : il sera bientôt là. » ( ) 10,7 Mais Anna répondait : « Tais-toi ! N’essaie pas de me tromper. Mon enfant a péri. » Et, chaque jour, elle se précipitait pour surveiller elle-même la route par laquelle son fils était parti, car elle ne se fiait plus à personne. Après le coucher du soleil, elle rentrait pour se lamenter et pleurer toute la nuit, sans trouver le sommeil. ( ) 10,8 Au bout des quatorze jours de noces que Ragouël avait juré de faire pour sa fille, Tobie alla le trouver et lui dit : « Laisse-moi partir. Car je sais que mon père et ma mère ne croient plus me revoir. Je t’en prie, père, laisse-moi partir et je rentrerai chez mon père. Je t’ai déjà décrit dans quel état je l’ai laissé. » ( ) 10,9 Ragouël lui répondit : « Reste, mon enfant, reste avec moi. J’enverrai à ton père Tobith des messagers qui lui apporteront de tes nouvelles. » Mais Tobie répliqua : « Pas du tout ! Je t’en prie, laisse-moi partir pour retrouver mon père. » ( ) 10,10 Aussitôt Ragouël confia à Tobie Sarra, sa femme, et lui remit la moitié de tous les biens qu’il possédait : serviteurs et servantes, bœufs et brebis, ânes et chameaux, vêtements, argent et mobilier. ( )



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