Livre de Tobie
9,4 Tu sais que mon père compte les jours et, si j’ai un seul jour de retard, je lui causerai beaucoup de peine. Tu connais aussi le serment qu’a fait Ragouël ; je ne puis aller à l’encontre de son serment. » ( ) 9,5 Raphaël partit donc à Raguès de Médie avec quatre serviteurs et deux chameaux, et ils s’arrêtèrent pour la nuit chez Gabaël. Raphaël lui remit le reçu et lui apprit que Tobie, fils de Tobith, avait pris femme et l’invitait à son mariage. Gabaël alla chercher les sacoches munies de leurs sceaux, les compta devant Raphaël, et ils les chargèrent sur les chameaux. ( ) 9,6 Ils partirent ensemble de bon matin pour aller aux noces. Arrivés chez Ragouël, ils trouvèrent Tobie à table. Celui-ci se leva d’un bond et salua Gabaël, qui se mit à pleurer et qui le bénit en disant : « Fils d’un homme de bien, juste et généreux, tu es toi-même un homme de bien ! Que le Seigneur du ciel te bénisse, toi et ta femme, ainsi que ton père et la mère de ta femme ! Que Dieu soit béni pour m’avoir donné de voir Tobith, mon cousin germain, dans un autre lui-même. » ( ) 10,1 De son côté, Tobith faisait quotidiennement le décompte des jours nécessaires à l’aller et au retour. Quand les jours furent écoulés, son fils n’était pas encore là. ( ) 10,2 Il se dit : « Peut-être a-t-il été retenu là-bas ? À moins que Gabaël soit mort et qu’il ne trouve personne pour lui rendre l’argent ? » ( )

10,3 Tobith commençait à s’attrister.


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10,4 Quant à sa femme Anna, elle répétait : « Mon enfant a péri ; il n’est plus au nombre des vivants. » Elle se mettait à pleurer et à se lamenter sur son fils : ( ) 10,5 « Hélas, mon enfant, je t’ai laissé partir, toi, la lumière de mes yeux ! » ( ) 10,6 Et Tobith lui disait : « Tais-toi donc, ma sœur ! Ne t’inquiète pas ! Notre fils va bien. Ils ont dû avoir un contretemps là-bas. D’ailleurs, celui qui l’accompagne est un homme de confiance ; c’est un de nos frères. Ne te tourmente pas au sujet de Tobie, ma sœur : il sera bientôt là. » ( ) 10,7 Mais Anna répondait : « Tais-toi ! N’essaie pas de me tromper. Mon enfant a péri. » Et, chaque jour, elle se précipitait pour surveiller elle-même la route par laquelle son fils était parti, car elle ne se fiait plus à personne. Après le coucher du soleil, elle rentrait pour se lamenter et pleurer toute la nuit, sans trouver le sommeil. ( ) 10,8 Au bout des quatorze jours de noces que Ragouël avait juré de faire pour sa fille, Tobie alla le trouver et lui dit : « Laisse-moi partir. Car je sais que mon père et ma mère ne croient plus me revoir. Je t’en prie, père, laisse-moi partir et je rentrerai chez mon père. Je t’ai déjà décrit dans quel état je l’ai laissé. » ( )



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