Livre de Tobie
2,12 elle livrait à ses maîtres, et ceux-ci lui payaient son dû. Or le sept du mois de Dystros, elle termina une pièce et la livra à ses maîtres, qui lui donnèrent tout son dû et la gratifièrent d'un chevreau pour la table. ( ) 2,13 En approchant de moi, le chevreau se mit à bêler; j'appelai ma femme et lui dis: " D'où sort ce petit chevreau ? Et s'il avait été volé ? Rends-le à ses maîtres! Nous n'avons pas le droit, nous, de manger quoi que ce soit de volé. " ( ) 2,14 Elle me dit: " Mais c'est un cadeau qu'on m'a fait en plus de ce qu'on me devait! " Pourtant je continuais à ne pas la croire et à lui dire de le rendre à ses maîtres. Et à cause de lui je m'indignais contre elle. Alors elle me répliqua: " Où sont-elles tes aumônes ? Où sont-elles tes bonnes oeuvres ? Tout ce qui t'arrive est bien clair. " ( ) 3,1 Plein d'une grande tristesse, je me mis à gémir et à pleurer, puis je commençai à prier avec des gémissements: ( ) 3,2 " Tu es juste, Seigneur, et toutes tes oeuvres sont justes. Tous tes chemins sont fidélité et vérité, c'est toi qui juges le monde. ( )

3,3 Alors, Seigneur, souviens-toi de moi, regarde et ne me punis pas pour mes péchés ni pour mes manquements, ni pour ceux que mes pères ont commis devant toi.


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3,4 Ils ont désobéi à tes commandements, c'est pourquoi tu nous as livrés au pillage, à la déportation et à la mort, voués à être la fable, la risée, l'objet d'insulte de toutes les nations parmi lesquelles tu nous as dispersés. ( ) 3,5 Oui, tous tes jugements sont véridiques, quand tu me traites selon mes péchés et ceux de mes pères, car nous n'avons pas observé tes commandements ni marché dans la vérité devant toi. ( ) 3,6 Et maintenant, traite-moi comme il te plaira, ordonne que me soit repris mon souffle, que je sois délivré de la face de la terre pour redevenir terre. Mieux vaut pour moi mourir que vivre, car je me suis entendu insulter à tort et j'ai en moi une immense tristesse. Ordonne, Seigneur, que je sois délivré de cette détresse, laisse-moi partir au séjour éternel et ne détourne pas ta face de moi, Seigneur. Oui, mieux vaut pour moi mourir que de connaître une telle détresse toute ma vie et que de m'entendre insulter. " ( ) 3,7 Le même jour, il advint que Sara, la fille de Ragouël d'Ecbatane en Médie, s'entendit elle aussi insulter par l'une des servantes de son père. ( ) 3,8 La raison en était qu'elle avait été donnée sept fois en mariage, et qu'Asmodée, le démon mauvais, avait tué chaque fois ses maris avant qu'ils ne se soient unis à elle, selon le devoir qu'on a envers une épouse. La servante lui dit donc: " C'est toi qui tues tes maris! En voilà déjà sept à qui tu as été donnée, et tu n'as pas porté le nom d'un seul! ( )



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