Livre de Tobie
1,17 je donnais mon pain à ceux qui avaient faim et des vêtements à ceux qui étaient nus ; si je voyais le cadavre de quelqu’un de ma nation, jeté derrière le rempart de Ninive, je l’enterrais. ( ) 1,18 De même, j’enterrais tous ceux que tua Sennakérib. Il faut savoir que, lorsqu’il revint en fuite de Judée, aux jours du jugement que lui infligea le Roi du ciel pour les blasphèmes qu’il avait proférés, Sennakérib tua, dans sa fureur, de nombreux fils d’Israël ; je dérobais leurs corps et je les enterrais ; Sennakérib les chercha et ne les trouva pas. ( ) 1,19 Mais un des habitants de Ninive alla dire au roi que c’était moi qui les enterrais, et je me cachai. Quand j’appris que le roi était renseigné à mon sujet et que j’étais recherché pour être mis à mort, je pris peur et m’enfuis furtivement. ( ) 1,20 Tous mes biens furent saisis, et il ne me resta rien qui ne fût confisqué au profit du trésor royal, sauf ma femme Anna et mon fils Tobie. ( ) 1,21 Moins de quarante jours plus tard, Sennakérib fut assassiné par deux de ses fils, qui s’enfuirent au mont Ararat, et son fils Asarhaddone lui succéda. Il plaça Ahikar, fils de mon frère Anaël, à la tête de toutes les finances de son royaume, et celui-ci eut donc la haute main sur toute l’administration. ( )

1,22 Alors Ahikar intervint en ma faveur, et je revins à Ninive. Ahikar, en effet, avait été grand échanson, garde du sceau, chef de l’administration et des finances sous Sennakérib, roi des Assyriens, et Asarhaddone l’avait reconduit dans ses fonctions. Or il était de ma famille : c’était mon neveu.


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2,1 C’est ainsi que, sous le règne d’Asarhaddone, je revins chez moi, et ma femme Anna me fut rendue, ainsi que mon fils Tobie. Lors de notre fête de la Pentecôte, qui est la sainte fête des Semaines, on me prépara un bon repas et je m’étendis pour le prendre. ( ) 2,2 On plaça devant moi une table et on me servit quantité de petits plats. Alors je dis à mon fils Tobie : « Va, mon enfant, essaie de trouver parmi nos frères déportés à Ninive un pauvre qui se souvienne de Dieu de tout son cœur ; amène-le pour qu’il partage mon repas. Moi, mon enfant, j’attendrai que tu sois de retour. » ( ) 2,3 Tobie partit chercher un pauvre parmi nos frères. À son retour, il dit : « Père ! – Qu’y a-t-il, mon enfant ? – Père, quelqu’un de notre nation a été assassiné ; il a été jeté sur la place publique, il vient d’y être étranglé. » ( ) 2,4 Laissant là mon repas avant même d’y avoir touché, je me précipitai, j’enlevai de la place le cadavre que je déposai dans une dépendance en attendant le coucher du soleil pour l’enterrer. ( ) 2,5 À mon retour, je pris un bain et je mangeai mon pain dans le deuil, ( )



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