Lecture d'un commentaire (9523)


Mt 26,39

Commentaire: Mais il considère de nou veau les immenses avantages que le monde entier devait retirer de sa passion, et il ajoute: «Toutefois, non ma volonté, mais la vôtre», c'est-à-dire si tous ces biens dont ma passion doit être la source peuvent se réaliser sans qu'elle ait lieu, qu'elle s'éloigne de moi, afin que le monde soit sauvé sans que les Juifs expient par leur ruine le crime de m'avoir mis à. mort; mais si le salut d'un grand nombre ne peut avoir lieu sans la perte de quelques-uns, que ce calice ne s'éloigne pas. Or ce calice, qu'il faut boire, est l'expression dont se sert l'Écriture en plusieurs endroits, pour désigner les souffrances, et, en particulier, les souffrances des martyrs, comme dans ce passage du psaume 15: «Je prendrai le calice du salut» ( Ps 16,4 ). Celui qui, pour rendre témoignage à foi ( He 11,39 ), souffre tous les mauvais traitements qu'on peut lui faire, boit ce calice tout entier; mais celui qui se dérobe à toute souffrance le renverse en le prenant.


Source: Origène (Peronne-Vivès 1868)