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Ex 13,8

Commentaire: Obligation de célébrer Pessah. Exposé du rituel de Pessah: Ménage de Pâque: longs préparatifs préparés des semaines à l'avance, où tout est nettoyé, trié, rangé, et où est sortie une vaisselle spécifique ne servant qu'en cette occasion. Puis viennent les deux soirées du seder (ordre), ensemble de 14 rites autour d'un dîner. Tout est ordonné autour de trois symboles que chacun doit nommer à voix haute au début de ces dîners: - Pessah (un os d'agneau), symbole de Jacob, à cause du sacrifice de son père - Matzah (une galette sans levain), symbole d'Abraham, séparé des autres comme la matzah résulte d'une séparation d'avec le levain, elle est à la fois le pain de pauvreté mangé en Egypte et le pain de liberté qui n'a pas eu le temps de lever au moment où les enfants d'Israêl ont quitté l'Egypte. - Maror (herbes amères), symbole d'Isaac dont la vie fut semée d'épreuves. Chacune des deux soirées commence par la lecture de la Haggadah, qui raconte la sortie d'egypte. Les enfants posent les questions: "Pourquoi ce soir est-il différent des autres?" Un homme asservi ne peut pas poser de question. Poser des questions est donc un signe de liberté. Les soirées se poursuivent par des prières récitées sur des fruits et des légumes, symboles posés sur un plateau et distribués aux convives. Puis, après chaque bénédiction, par l'ablution des mains pendant l'énoncé des dix plaies, puis partage du karpass (céleri) et la mise de côté, pour l'aîné des enfants, d'un morceau de Matzah - puis on coupe en deux la Matzah médiane des trois matsoth du plat du seder, la première moitié représentant la misère et la seconde, réservée pour plus tard, représentant la liberté. Puis le plateau, couvert d'un napperon, tourne autour des têtes, porté par le plus jeune des convives. Enfin, une salade est jetée par la fenêtre pour alerter et convier tous les pauvres du monde, à qui une place est faite à table. La soirée se termine par l'ouverture de la porte de la maison afin d'accueillir le prophète Elie, symbole d'espérance et de liberté. Au terme des huit jours que dure la fête, pendant lesquels on n'utilise pas de levain en cuisine, a lieu (ou avait lieu au Maghreb), une soirée magnifique, la mimouna (bonne fortune), pendant laquelle les portes de toutes les maisons de la ville (juive et non juive) restent ouvertes afin que chacun puisse entrer sans frapper chez ses voisins et échanger des cadeaux.


Source: Dict. Amoureux du Judaïsme