Lecture d'un commentaire (811)


Mc 9,50

Commentaire: De nombreuses pages de nos évangiles ont été répétées de mémoire durant des années avant d’être rédigées. En un temps où l’on ne disposait que de très peu de livres pour la vie courante et où l’on n’avait ni journaux ni comptes-rendus, la mémoire avait une capacité énorme. On pouvait répéter de mémoire des discours entiers, et celui qui parlait utilisait quelques recettes pour faciliter la mémorisation de ce qu’il disait. Une des plus communes était d’employer un mot clé à la fin d’un premier thème, lequel se retrouvait au début du second et aidait à enchaîner. C’est ainsi que le sel du v. 49 a attiré dans le récit deux sentences de Jésus qu’on ne voulait pas perdre mais qui n’avaient rien à voir avec le paragraphe 42-49. La fin du v. 49 varie beaucoup selon les manuscrits anciens dont nous disposons : elle semble avoir déconcerté tout le monde. Le plus probable est que l’évangéliste a employé une comparaison où le sel représentait ce qui a un effet durable. Les aliments salés se conservent, et les offrandes salées sont considérées comme ayant une valeur d’éternité. De même le feu dont on vient de parler sera un état définitif.


Source: Bible des peuples