Lecture d'un commentaire (789)


Mc 8,34

Commentaire: Il est nécessaire de renoncer à soi-même : — comme Abraham qui, déjà vieux, part pour un pays étranger. — comme Moïse qui accepte la charge d’un peuple irresponsable. — comme Marie qui entre dans un chemin si unique que personne ne pourra jamais la comprendre ou l’aider. Il faut nous débarrasser de cette existence provisoire pour pouvoir renaître de Dieu, comme le martyr Ignace d’Antioche. Condamné à être dévoré par des lions, il dit : “Je suis le blé de Dieu ; que les dents des animaux sauvages me broient comme la farine pour me convertir en pur pain du Christ. Mes passions sont crucifiées en moi et aucun feu charnel ne peut me brûler ; une source jaillit en moi qui murmure et me dit : Viens vers le Père.” Qu’il prenne sa croix. Jésus nous dit qu’être son disciple signifie prendre le même chemin qui l’a conduit à la croix. Pour atteindre la maturité, nous devons renoncer à notre vie : — nous risquer pour ce qui est noble au lieu d’assurer notre avenir ; — trouver un mode de vie qui nous mène à nous dépasser sur le chemin de l’amour ; — accepter que notre vie soit un échec selon la façon de penser du monde (Luc 17.33 ; Jean 12.23-25). C’est en prenant notre croix, en acceptant librement les sacrifices que le Père nous envoie chaque jour, que nous recevons quelque chose de plus merveilleux que ce que nous sacrifions : la liberté intérieure et le vrai bonheur (Marc 10.30). Observons que Jésus dit : de moi, pour moi. Il ne dit pas : “de Dieu, pour Dieu”, car en Jésus, Dieu est venu frapper à notre porte et nous proposer des engagements bien spécifiques. Celui qui rougira de moi et de mes paroles. Le croyant qui met en pratique les paroles de Jésus sans crainte est attaqué sans pitié par ceux qui se disent chrétiens. En effet, nous vivons parmi des adultères, c’est-à-dire, des gens qui sans renier Dieu par leurs paroles, servent en fait d’autres dieux (Matthieu 17.17 ; Jean 8.42).


Source: Bible des peuples