Lecture d'un commentaire (6692)


Mt 8,23

Commentaire: Ou bien encore la mer, ce sont les flots agités du monde, la barque dans laquelle monte Jésus-Christ ; c'est l'arbre de la croix à l'aide duquel les fidèles traversent cette mer du monde et parviennent à la céleste patrie comme à un port assuré. Jésus-Christ monte dans cette barque avec ses disciples, et c'est pour cela qu'il dit plus bas : « Que celui qui veut venir après moi, se renonce lui-même, qu'il porte sa croix et qu'il me suive. » Lorsque le Christ fut attaché à la croix, il se fit une grande agitation, parce que l'âme de ses disciples fut troublée par le spectacle de la passion. La barque fut couverte par les flots, car la violence de la persécution se déchaîna autour de la croix sur laquelle Jésus-Christ succomba. C'est pour cela qu'il est dit : « Et lui cependant dormait. » Son sommeil était la mort. Les disciples éveillent leur Maître, alors que, bouleversés par sa mort, ils font les voeux les plus ardents pour sa résurrection, et lui disent : « Sauvez-nous en ressuscitant, car nous périssons dans le trouble où nous a jetés votre mort. Lorsqu'il ressuscite, il leur reproche la dureté de leur coeur, comme nous le voyons ailleurs. Le Seigneur a commandé aux vents, lorsqu'il a écrasé l'orgueil du démon ; il a commandé à la mer, en dissipant la fureur insensée des Juifs ; et il s'est fait un grand calme, car la frayeur des disciples s'apaisa lorsqu'ils furent témoins de la résurrection de leur Maître.


Source: Raban (Peronne-Vivès 1868)