Lecture d'un commentaire (6563)

Commentaire: Peut-être sera-t-on surpris de ce que Notre-Seigneur paraît ici approuver le sacrifice prescrit par Moïse et que l'Église n'admet pas ; qu'on se rappelle donc que le Sauveur n'avait pas encore offert par sa passion son corps en holocauste. Or il entrait dans les desseins de Dieu que les sacrifices figuratifs fussent offerts jusqu'au temps où la divinité de celui qu'ils figuraient eût été annoncée par la prédication des Apôtres, et reconnue par la foi de tous les peuples. Or cet homme qui était non-seulement lépreux, mais d'après saint Luc tout couvert de lèpre (Lc 5), est figure du genre humain ; car tous ont péché et ont besoin de gloire de Dieu (Rm 3), c'est-à-dire qu'ils ont besoin que Sauveur étende sur eux main (par incarnation du Verbe de Dieu uni à nature humaine) pour s guérir des vanités de urs anciennes erreurs. C'est ainsi qu'après avoir été longtemps un objet d'abomination et d'horreur et rejetés hors du camp du peup de Dieu, il ur est enfin permis d'entrer dans temp, et de venir offrir ur corps comme une hostie vivante à celui dont roi-prophète a dit : « Tu es prêtre pour éternité. » (Ps 109).

Source: Bede (Peronne-Vivès 1868)