Lecture d'un commentaire (609)


Ps 50,1

Commentaire: Pour certains — y compris des chrétiens — le terme péché est démodé. Le péché ne serait qu’une faiblesse de notre nature, ou le produit de structures sociales mauvaises, et ce sont les médecins qui auraient la parole, avec les psychiatres et les sociologues. Mais la croix de Jésus est là : elle est le signe, à la fois de l’existence du péché, et de sa destruction totale. Ce n’est pas pour rien que durant des siècles Dieu a éduqué le sens du péché dans le peuple de l’Ancien Testament. Ce Psaume a gardé les mots anciens : dette, péché, faute, actions mauvaises, mais il a mis de côté peu à peu ce qui venait de la crainte, ou ce qui n’était que manquement à la loi, pour mettre le doigt sur l’essentiel : ce qui est mal à tes yeux et ce qui est trahison du Dieu qui nous aime. Ce Psaume se réfère à l’adultère de David (2Samuel 11) : en réalité il a été écrit beaucoup plus tard, quand le peuple de Dieu dans son ensemble avait fait l’expérience de son péché. À la fin il réaffirme que le Dieu de vérité ne s’intéresse pas à nos gestes religieux si notre personne n’a pas été remuée en profondeur. Cette affirmation est parfois dure à entendre, et c’est pourquoi quelqu’un a voulu la corriger en ajoutant les versets 20-21, de façon à ne pas choquer le bon peuple qui venait prier au Temple.


Source: Bible des peuples