Lecture d'un commentaire (5467)


Mt 2,19

Commentaire: Lorsque, pour punir le sacrilège qu'Hérode avait commis sur la personne du Sauveur, et le crime qu'il avait consommé sur les enfants de son âge, la vengeance divine hâtait le moment de sa mort, son corps, au dire de Josèphe, fut en proie à diverses maladies dans lesquelles les devins eux-mêmes virent, non pas une maladie ordinaire, mais des signes visibles de la justice de Dieu. Plein de fureur, ce malheureux prince fit jeter dans une prison les membres des principales et plus nobles familles des Juifs, et ordonna qu'on les fit tous mourir aussitôt qu'il aurait expiré, afin que toute la Judée fût forcée malgré elle de pleurer sa mort. Un peu avant de rendre le dernier soupir, il fit égorger son fils Antipater, comme il avait fait auparavant de ses deux autres fils Alexandre et Aristobule. Telle fut donc la fin d'Hérode, qui paya par un juste supplice la peine qu'il méritait pour le massacre des enfants de Bethléem, et les embûches qu'il avait tendues à l'Enfant-Dieu. C'est cette mort à laquelle l'Évangéliste fait allusion lorsqu'il dit : Hérode étant mort.


Source: Eusèbe (Peronne-Vivès 1868)