Lecture d'un commentaire (4741)


Si 1,1

Commentaire: Deux siècles avant le Christ, Jésus, fils de Sirac, écrit ce livre qui est une synthèse des traditions et des instructions des sages. C’était un homme riche et instruit. Il semble avoir été le chef d’une maison importante avec des serviteurs. Il avait eu des rapports avec beaucoup de monde, il avait voyagé, et il avait réussi dans ses affaires. Et il confesse que ce sont les livres sacrés qui lui ont enseigné le secret du succès. En écrivant ce livre, il a voulu partager avec d’autres ce qu’il avait appris dans les livres sacrés et ce qu’il avait vérifié par sa propre expérience. Il a écrit quelques années avant la crise religieuse que nous retracent les livres des Maccabées. Beaucoup de ses contemporains se laissaient attirer par la culture grecque et leur religion juive leur paraissait vieillie. L’auteur veut leur montrer ce que signifie la foi quand il s’agit de vivre et de résoudre les problèmes de la vie pratique. Aucune autre nation ne possède une sagesse supérieure à celle du peuple de Dieu parce que c’est là, par ordre de Dieu, que la Sagesse est venue habiter. Ce livre nous montre donc comment la Loi de Dieu conduit à une vie personnelle et sociale plus humaine et plus droite. Le livre a deux parties principales : — Les chapitres 1—42 comprennent sept séries de maximes. Chaque série commence par un éloge de la sagesse. Le chapitre 24 où il fait l’éloge de la Sagesse est particulièrement remarquable. — Les chapitres 43—51 commencent par louer Dieu dont la sagesse brille dans l’ordre de l’univers ; ils continuent en louant la façon dont il a conduit son peuple, grâce aux grands personnages de l’Ancien Testament.
PRÉFACE
Les Juifs n’employaient pas le terme “Bible”. Comme ils le font encore aujourd’hui ils disaient : la Loi, les prophètes et les écrits, c’est-à-dire les trois catégories principales du livre sacré. Voir une expression semblable dans Luc 24.24. Préface l’an 38 du roi Évergète : en l’année 138 av. J.C. Jésus, fils de Sirac, grand-père de ce traducteur devait donc avoir écrit vers les années 190, alors que la culture grecque s’était déjà bien implantée en Palestine, mais une quinzaine d’années avant la grande crise du temps des Maccabées. Sirac émet des critiques vis-à-vis de la traduction grecque des Septante. Elle avait été faite de 300 à 256 sur demande de la Bibliothèque d’Alexandrie, donc, à la requête des autorités grecques d’Égypte, malgré l’opposition des prêtres juifs. Ensuite cette traduction, décisive pour l’apostolat juif en monde grec, sera célébrée chaque année.


Source: Bible des peuples