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Commentaire: Ici entre en scène le personnage du péché qui interviendra tout au long de ce chapitre. Il ne s’agit pas du péché au sens où nous l’entendons, un acte libre dans lequel nous faisons ce que nous savons être mal. C’est la personnification des forces qui nous poussent au mal, des forces qui de tout temps ont assiégé l’humanité et auxquelles Adam, à la fois père et symbole de toute la race, a donné leur première victoire. Il faudra méditer le verset 20 dans lequel Paul laisse entendre que notre responsabilité personnelle est bien limitée. À l’image d’Adam qui s’est laissé avoir par le serpent, nous sommes tout autant victimes et irresponsables que coupables. C’est pour cela qu’il nous est dit de ne pas juger ; c’est pour cela également que nous devons dépasser l’examen de conscience dans lequel nous nous reconnaissons personnellement pécheurs et coupables, et les révisions de vie dans lesquelles chacun s’interroge sur ses faiblesses : il y a bien un péché du monde qu’il faut savoir regarder en face, sur lequel nous devons acquérir des idées nettes, et qui requiert l’engagement du chrétien dans tous les grands problèmes de l’humanité.

Source: Bible des peuples