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Is 54,11

Commentaire: Une chose fort remarquable dans ces poèmes dédiés à la gloire de la future Jérusalem, c’est qu’on n’y parle pas du Temple. Le Temple a été remplacé par les épousailles, comme on le redira à la fin de l’Apocalypse. Voici un point sur lequel l’auteur de ces pages dépasse, et d’une certaine façon contredit, le prophète Ézékiel. La fin du livre l’Ézékiel montre un peuple purifié qui a retrouvé son unité autour du sanctuaire. Les rois ont perdu de leur pouvoir, il ne parle plus que d’un prince, mais la nation a retrouvé sa grandeur autour de son culte, de ses prêtres et de son Temple. Ézékiel a spiritualisé l’autorité, il n’a pas renoncé aux symboles du pouvoir. Et après lui la Bible montrera comment les grands hommes du retour d’Exil restaurent murs, lois et barrières. Ici par contre le serviteur de Yahvé a fait que se répande sur le peuple l’esprit nouveau dont parlaient Jérémie et Ézékiel : la nouvelle Jérusalem n’est pas le peuple qui d’un cœur nouveau observe la loi ancienne, mais un peuple que Yahvé a instruit.


Source: Bible des peuples