Lecture d'un commentaire (372)


Gn 18,20

Commentaire: Ce texte de la Genèse témoigne de la proximité étonnante entre Dieu et le patriarche Abraham que l’Ancien Testament appelle l’ami de Dieu (Isaîe, XLI 8). Ce marchandage à l'orientale entre deux partenaires ne doit pas être pris à la lettre ; et pourtant ce qu'il décrit correspond à une expérience fondamentale d'lsraël. En effet malgré leurs péchés, il apparaît que Dieu fait preuve de patience envers les hommes. Israël a acquis la certitude que la menace du déluge a disparu : Dieu a donné l'assurance que le chaos primitif ne reviendrait plus sur la terre. Ici quelque chose de plus est affirmé sur le pouvoir d'intercession de certains hommes justes. Dix justes auraient suffi pour sauver Sodome malgré le péché des habitants de la ville dans leur immense majorité. On sait que la ville périt parce qu’elle ne compta pas dix justes. La tradition juive a toujours accordé beaucoup de place à ce pouvoir d'intercession. La légende du dernier des justes raconte que le monde n'est sauvé qu'à cause de la présence cachée d'un juste. Un texte juif compare Israël à une rose dans un jardin : « Dieu dit : à cause de cette rose je veux épargner tout le jardin. C'est à cause des mérites d'lsraël et de la torah que le monde est sauvé ».


Source: missel.free.fr