Lecture d'un commentaire (366)


Lc 12,17

Commentaire: Il ne pense aucunement à se servir de ses richesses pour faire quelque bien, nous faisant ainsi apparaître, sans le vouloir, la longanimité de Dieu, et sa bonté, qui s’étend sur les méchants aussi bien que sur les bons. Quelle reconnaissance pense-t-il témoigner à son bienfaiteur ? Il ne se souvient plus des liens que la nature a établis parmi les hommes, il ne pense pas donner à ceux qui manquent ce qu’il a en trop. Ses greniers crevaient sous l’abondance de ses récoltes et son âme n’était pas rassasiée. Son embarras était grand puisqu’il ne voulait pas se dessaisir de ses vieilles provisions à cause de son avarice et qu’il ne pouvait plus recueillir de richesses nouvelles : ses réflexions le torturaient. Il se plaint comme un pauvre qui, en effet, répète : « Que vais-je faire ? D’où pourrai-je me procurer mes aliments, mes chaussures ? » Il est embarrassé par ses richesses commes les autres le sont par leur pauvreté : il n’y a qu’une chose qu’il ne veut pas, c’est que ses richesses aillent loin de lui, comme le gourmand qui préfèrerait se faire mal plutôt que de donner à ceux qui ont faim ce qu’il a en trop (saint Basile : homélie sur la richesse, VI 1).


Source: missel.free.fr