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Commentaire: Contrastant avec le chapitre 34 sur le jugement d’Édom, celui-ci présente l’avenir d’Israël comme un paradis. Il exprime bien la joie et les espoirs qui animaient les caravanes judéennes de retour à Jérusalem : on attendait de Dieu l’impossible et tous les espoirs humains se fixaient sur le terme du pèlerinage. Les communautés qui se reformaient autour de Jérusalem savaient que de telles promesses ne se réaliseraient pas sans qu’elles aient construit ce qui était promis : c’est la même situation dans laquelle nous sommes aujourd’hui. Au verset 2, on notera le parallèle entre la gloire et la Gloire : la nature est couronnée de beauté, et les élus voient Dieu (comme en 40.5 qui est plus universel). Tout le reste du chapitre est illuminé par cette Gloire. Les rachetés d’Israël et les générations suivantes s’efforceront de reconnaître et de contempler cette Gloire de Yahvé dans la reconstruction de Jérusalem et du Temple (Tobie 14), dans la multiplication des païens qui se convertissent, mais tout cela n’apaisera pas leur soif. Le chemin, nous dit-on, sera fermé aux impurs et à l’homme sans conscience (8-9). La communauté fera donc l’impossible pour se purifier et se séparer des pécheurs, mais cela ne sera pas suffisant. Il faudra que Dieu vienne et se révèle en Jésus (Luc 3.6).

Source: Bible des peuples