Lecture d'un commentaire (3573)


Is 9,5

Commentaire: Un enfant nous est né: il ne perdra pas en grandissant les qualités de l’enfant, mais il saura mettre fin à l’orgueil des nations. Cet enfant est sans aucun doute celui qui était nommé Emmanuel en 7.15. Ici encore, son nom nous dit ce que Dieu va accomplir à travers lui. À travers lui Dieu se révèle comme le Conseiller-merveilleux, c’est-à-dire celui dont le “conseil”, dont les plans sont d’une sagesse merveilleuse. Dieu Père, comme il l’était pour David, Dieu-fort comme il l’était pour Jacob. Le Prince de la paix, c’est peut-être encore Dieu, mais il le sera en donnant la victoire à son roi, son “messie” comme il faisait pour David. Comme c’était déjà le cas pour le nom d’Emmanuel, Dieu-avec-nous, ces appellations qui semblent être d’abord pour Dieu, pourraient également s’appliquer au futur roi qui sera “son” roi, ce que nous exprimons habituellement avec le mot Messie. Cette confusion de Dieu et de son Messie, est-elle volontaire ou non ? Dans tous les cas elle annonce prophétiquement ce qui sera, en fait, et ce qui reste pour nous un grand mystère : Dieu lui-même viendra en la personne de Jésus. Cette nouvelle annonce d’une libération définitive et d’un Sauveur ne nous indique aucune échéance. Dans 7.10-15, nous avons déjà mentionné que la réalisation des promesses de Dieu peut tarder plus que nous ne le pensons.
NOUS NE PERDONS PAS L’ESPÉRANCE
Il y a de nombreux exemples dans la Bible de cette promesse divine qui semble être sur le point de s’accomplir. Un fils est promis à Abraham, et survient la naissance d’Isaac, mais le véritable héritier est le Christ. Une terre est promise à Abraham pour ses descendants. De fait ils possèderont la terre de Canaan, mais la terre véritable et définitive est le Royaume de Dieu. Un héritier est promis à David, avec un royaume lui aussi définitif ; mais le roi sera le Christ et non pas Salomon. Il faudrait lire à ce sujet le chapitre 11 de la lettre aux Hébreux : elle fait l’éloge de ceux qui de siècle en siècle, cherchent la cité définitive. La Bible éduque notre espérance. Elle nous montre les différents buts de la vie, tout ce que Dieu nous fait espérer, comme les degrés d’une montée vers l’Héritage dont nous jouirons au terme de notre vie, et au terme de l’histoire. Dieu est déjà là avec nous dès les premières étapes. C’est ainsi que l’enfant qui naît dans une famille apporte avec lui toute la joie du Royaume, toute la certitude de Dieu qui vient se donner en personne.


Source: Bible des peuples