Lecture d'un commentaire (3445)


Ex 7,14

Commentaire: Nous trouvons ici les fameuses plaies d’Égypte. Les passages provenant des plus anciens récits mentionnent sept fléaux ; un texte plus tardif ajoutera ceux des moustiques et des ulcères. Les auteurs bibliques savaient que “la puissance des ténèbres” peut faire des prodiges pour obscurcir les voies de Dieu. Remarquez ces détails : 7.11-12 ; 8.3 ; 8.14 ; 9.10. Le chapitre 10 décrit les réactions de ceux qui reconnaissent les signes de Dieu sans pour autant en arriver à une authentique conversion. Le lecteur moderne posera sans doute trois questions au sujet des fléaux ou des malheurs d’Égypte : — Est-ce que ces miracles extraordinaires pour nuire aux Égyptiens ont vraiment eu lieu ? — S’il s’agissait de phénomènes naturels, est-ce que nous devons penser que tout malheur est un châtiment de Dieu ? — Les paysans et les citadins égyptiens étaient-ils responsables de la politique de Pharaon et méritaient-ils d’être punis avec lui ? En ce qui concerne la première question, nous savons que ces histoires ont été racontées et amplifiées au cours des siècles. Leur but était de montrer qu’à travers ces malheurs naturels et courants en Égypte : les sauterelles, le Nil rouge, les grenouilles, Dieu manifestait sa volonté à Pharaon. Pour la deuxième question, voir le commentaire de Luc*13.1 : Dieu nous avertit par des signes : si ceux qui gouvernent les nations ouvraient les yeux pour voir les maux qui affligent leur pays, ils se rendraient compte que les injustices se paient très cher. Quant à la troisième question, n’oublions pas que les auteurs avaient la mentalité de leur temps. Ils ne se souciaient pas de savoir si les Égyptiens, ou si Pharaon lui-même, avaient péché en s’opposant à Moïse. Ils voyaient simplement que les Égyptiens s’opposaient au plan de Dieu et qu’ils devaient être vaincus : c’est ce qu’ils exprimaient par le mot “punir”. Ils ne s’intéressaient absolument pas au sort du paysan égyptien ; pour eux, l’Égypte représentait le pouvoir injuste, et Pharaon était l’ennemi de Dieu.


Source: Bible des peuples