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Mt 28,16

Commentaire: Jésus envoie ses apôtres pour évangéliser le monde. Cette dernière rencontre est racontée dans les formes les plus simples. Pas d’apparition soudaine, ni de peur ; pas de démonstration physique de la réalité de Jésus. L’important sont les paroles de Jésus Maître. Vous leur enseignerez tout ce que je vous ai ordonné. Ces enseignements du Christ occupent la première place dans l’évangile de Matthieu ; ils sont dans les cinq discours, et nous devrons faire la volonté du Père telle que Jésus l’a révélée. Certains gardaient des doutes. Cette appréciation de Matthieu vise sans nuances les dernières apparitions de Jésus. Tous les disciples (les Onze et les autres) ne croient pas si vite en la résurrection de Jésus. Faites des disciples de toutes les nations. Suivant l’exemple des maîtres juifs de son temps, Jésus avait rassemblé un groupe de disciples qui vivaient avec lui. Le maître connaissait ses disciples et ceux-ci connaissaient leur maître dans le partage de la vie quotidienne. C’est encore vrai aujourd’hui : l’évangélisation présuppose le partage entre les personnes. Évangéliser, c’est aider quelqu’un à approfondir ses expériences passées jusqu’au moment où il reconnaîtra en la personne du Christ, en sa mort et sa résurrection, la vérité qui illumine sa propre vie. Ceux qui croient sont baptisés au Nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, les Trois Personnes que le Christ nous a révélées. Bien entendu, il les nomme séparément parce que le Père n’est pas le Fils et le Fils n’est pas l’Esprit Saint. Et pourtant les Trois sont le même Dieu : elles ont en commun le même Nom divin. En entrant dans l’Église, les baptisés entrent en communion avec le Père, avec le Fils et avec le Saint-Esprit. L’Église est communion avant tout. Pour ce qui concerne le baptême au Nom du Seigneur Jésus, voir Actes 19.6. Je suis avec vous tous les jours. Nous retrouvons cette certitude qu’exprimait déjà le nom d’Emmanuel en Matthieu 1.23 : Jésus est Dieu-avec-nous. Jusqu’à la fin du temps. Les chrétiens de la première génération pensaient que le Christ ne tarderait pas à revenir, mais au moment où a été écrit cet évangile, ils avaient déjà compris que l’histoire allait durer ; la nation d’Israël avait rejeté le salut qui lui était offert et seule une minorité avait cru. C’était avec elle que Jésus maintenant s’engageait, avec ses apôtres et avec son Église. L’Église catholique se sent obligée de rester unie aux successeurs des apôtres, les évêques. Cette unité et cette continuité sont parfois difficiles à maintenir, et souvent il semblerait plus facile d’établir une nouvelle communauté réformée à côté de l’Église. Mais l’obéissance à la volonté du Père est le moyen par lequel il purifie et fortifie notre foi. Jésus est et demeure “Seigneur” du destin de “son” Église.


Source: Bible des peuples