Lecture d'un commentaire (3189)


Mt 6,24

Commentaire: Personne ne peut servir deux maîtres. Ce début nous aide à comprendre où Jésus veut en venir : il veut que nous nous libérions de nos soucis afin de servir Dieu. La Bible avait déjà enseigné qu’il faut choisir entre Dieu et les faux dieux. Jésus déclare que l’argent est un faux dieu parce qu’il promet bonheur et sécurité pour l’avenir, mais en nous faisant perdre notre véritable richesse : le moment présent. Entendons-nous : l’argent et les comptes en banque sont des moyens nécessaires dans la société moderne et il n’est pas question de les condamner : comme tous les moyens on peut en faire un bon et un mauvais usage. Mais l’argent est le moyen d’avoir tout le reste, et il est plus encore ce qu’on met de côté pour assurer l’avenir. Servir l’argent, c’est compter sur lui pour nous donner la vie dans le présent ( Luc 12.15) et assurer notre avenir, alors que tout, à chaque instant, dépend directement de Dieu. Quand nous ne pensons qu’à assurer l’avenir, en bons avares du compte en banque, nous sommes incapables de vivre vraiment et librement ; nous négligeons notre croissance personnelle, notre vie de famille, et nous rampons devant les puissants. Et nous faisons un bien piètre usage de ce présent qui était un présent de Dieu. Pourquoi vous inquiéter ? Toute l’œuvre de Dieu est libération, mais est-ce que nous avons assez la foi pour nous libérer de tant de préoccupations ? Pourquoi cette comparaison avec les fleurs et les oiseaux ? Si Dieu nous a donné deux bras et un cerveau, c’est pour que nous nous en servions. Mais Jésus nous montre que si Dieu soigne et embellit la plus petite de ses créatures, il s’intéresse encore plus à chacun de nous et désire que notre vie soit belle, noble et parfaite. Nous deviendrions vite meilleurs si nous cherchions, non ce qui est “bien”, mais ce qui est beau et noble. Cherchez d’abord le Royaume et la justice de Dieu. Il s’agit là de choses très concrètes : le Royaume, c’est-à-dire une transparence de Dieu dans notre vie ; sa justice, c’est-à-dire une mise en ordre sous son regard de tout ce que nous sommes et ce que nous faisons. Un beau risque à prendre pour un jeune, pour un couple : commencer à penser avenir, famille et activités apostoliques selon les critères de l’Évangile et non plus sous la pression de la course au niveau de vie. Donner son temps pour l’Évangile ; aimer les enfants comme Dieu les aime, ceux qui ont appris à avoir moins pour partager avec les frères et sœurs, et qui vivront, se donneront à une mission, non celui qu’on munit de diplômes pour que l’argent lui vienne.


Source: Bible des peuples