Lecture d'un commentaire (3060)


Lc 14,15

Commentaire: Dans l’ancien Testament il était question d’un banquet que Dieu offrirait à ses fidèles serviteurs, quand il viendrait établir son royaume. Jésus à son tour reprend cette image du banquet ; elle exprime à la fois la joie partagée, l’accueil que Dieu nous réserve dans le monde qui est sien, la plénitude humaine qui accompagne la plus haute jouissance spirituelle. Celui qui s’adresse à Jésus ne soupçonne peut-être pas que pour participer au banquet éternel il faut répondre maintenant à un appel de Dieu, lequel nous invite à bâtir un monde plus fraternel. Dieu appelle, mais à quoi ? L’évangile répondra invariablement : Dieu appelle à croire et à joindre la communauté de Jésus. C’est là que l’Esprit suggérera à chacun la façon de mettre ses talents au service des autres, et toujours on aboutira au problème de la réconciliation. Jésus n’oppose pas les bons et les mauvais, il se contente de montrer comment le souci quotidien de survivre et de rester à flot dans une société chaque jour plus exigeante peut nous faire passer à côté du grand cadeau de Dieu. La parabole nous dit qu’on appelle les pauvres pour remplacer les premiers invités. Il semblerait en effet que le seul fait de se voir arrivé amène à ne plus considérer suffisamment la gratuité des dons de Dieu : on s’embourgeoise et on ne sait plus risquer le tout pour le tout. L’évangile montre comment Jésus a commencé avec ceux d’en bas, et il a rappelé maintes fois que l’évangile devait être annoncé d’abord aux pauvres. Amène les pauvres… oblige-les à entrer, force-les à occuper la place qui leur revient dans la société comme dans l’Église. Dieu compte sur les pauvres et les marginalisés pour maintenir dans le monde le désir de droiture et de justice.


Source: Bible des peuples