Lecture d'un commentaire (3030)


Lc 12,13

Commentaire: Les Dix commandements de Moïse condamnaient non seulement le vol, mais aussi le désir de ce qui ne nous appartient pas ( Exode 20.13 et 16) ; en cela ils allaient au-delà de ce que condamne la justice humaine. Mais il s’agissait encore du désir de ce qui ne nous appartient pas. Ici Jésus montre le mal caché dans toute avidité. Si Dieu doit être aimé par-dessus tout, le cœur ne peut être divisé. La vie n’en est pas assurée pour autant. Que la préoccupation d’obtenir ce qui te manque ne te fasse pas oublier ce qui te donnerait la vie dès aujourd’hui. Rechercher la justice, sans laquelle il n’y a ni paix ni communion est une chose, rester à regarder ce que les autres possèdent, tout aussi avides qu’eux de le posséder, en est une autre. Aujourd’hui nous parlons de justice, mais demain nous ne penserons qu’à avoir plus. La cupidité ne nous laissera jamais en repos et, dès maintenant, elle nous ferme la porte du Royaume ( Marc 10.23 ; 1Timothée 6.8). Que vais-je faire ? Le riche de la parabole projetait de plus grands greniers pour son seul profit, et Jésus le condamne. Nous aussi nous devons nous interroger sur ce que nous devons changer dans nos comportements pour que l’économie permette une meilleure répartition des richesses du monde. La cupidité est un des plus grands obstacles à la libération des peuples. Le jour où ils consentiront les sacrifices exigés par les grands boycottages, ils seront plus forts que les trusts et les mafias, et ils commenceront à vivre en tant que peuples.


Source: Bible des peuples