Lecture d'un commentaire (2939)

Commentaire: Ici, à deux reprises, Jésus s’oppose à tous les groupes religieux de son temps à propos de l’observance du sabbat. N’oublions pas que le mot sabbat veut dire repos. Dieu avait demandé qu’un jour par semaine soit sanctifié par le repos de tous ( Exode 20.10). Car le Dieu Saint ne veut pas que son peuple se rende esclave de sa subsistance quotidienne ou de son travail. En réalité, Jésus ne critique pas l’institution du sabbat sinon la façon qu’ont les pharisiens d’interpréter cette obligation comme si elle était la seule : il y a d’autres devoirs importants dont il faut aussi tenir compte. Dans le deuxième cas, Jésus aurait pu dire à l’homme : Pourquoi me demandes-tu de faire quelque chose d’interdit le jour du sabbat ? Reviens demain pour être guéri. Mais Jésus préfère un affrontement, parce que l’Évangile est une libération et il entend montrer que toutes les lois, même religieuses, sont au service de la personne humaine. Tant que les hommes sont soumis à un ordre, à des lois et à des autorités prétendues sacrés et que personne ne pense à critiquer, ils ne sont ni libres ni vraiment enfants de Dieu (voir 1Corinthiens 3.21-23 ; 8.4 ; Colossiens 2.20-23). Ce qui valait pour les lois les plus sacrées de la Bible vaut a fortiori pour les lois de l’Église : toutes, à quelque moment, peuvent devenir un obstacle à l’Évangile, et s’il en est ainsi, la conscience chrétienne, éclairée par l’Esprit Saint, doit trouver une solution pour le moment présent.

Source: Bible des peuples