Lecture d'un commentaire (282)


Ap 7,14

Commentaire: « Le sang de l'Agneau » n’est pas seulement une évocation directe et exclusive du martyre ; il n’a pas seulement purifié que les fidèles du Christ qui ont versé leur sang en communion avec sa propre passion. Bien plutôt les images du lavage et du blanchiment évoquent ici la purification baptismale. Peu importe l'image paradoxale de « blanchir dans le sang », le style biblique ne recule pas devant de telles associations : la Genèse parle de « laver dans le vin » qui est d'ailleurs « le sang de la grappe » (Genèse, XLIX 11). L’idée qui l'emporte sur la cohérence de l'image, est celle de la transfiguration de l'être tout entier dans le sang rédempteur. On sait combien le vêtement, dans la Bible, lié intimement à la personne, l'exprime, la représente et finalement la désigne. La robe blanche n'est pas simplement ici la récompense des élus qui sont restés la fidèles, elle est l'expression même de l'être nouveau, né dans le sang du Christ. L'eau du mystère baptismal, à laquelle sans aucun doute l'image du lavage et du blanchiment fait allusion, tient toute sa vertu du sang du Christ. Le bain régénérateur de l'humanité est celui même du sang de l'Agneau immolé.


Source: missel.free.fr