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Commentaire: LE CHRIST, OUI L'EGLISE, NON ? Au moment de sa. Transfiguration, l'humani té du Christ reflète visiblement l'éclat de sa divinité (Mc 9,3). Trois des douze apôtres sont témoins de l'événement. Mais les autres jours ...son humanité, aux yeux de chair, ne réf1ète rien d'autre que sa condition humaine ! Dire que son humanité n'est pas marquée par le péché est aussi un acte de foi: pour certains, Jésus est soit blasphé- mateur (Mt 9,3 ; Mt 26,65), soit même le chef des démons (Mc 3,22). Par rapport à l'Eglise catholique, même problème: elle est en même temps une institution humaine avec sa hiérarchie et ses rites ( I Co 12,28) et le corps du Christ glorieux et saint, agissant dans l'histoire (Col 1,18). Refuser l'humanité de l'Eglise (en refusant de s'y engager ou en s'arrêtant à ses défauts), c'est en quelque sorte refuser l'humanité du Christ. Accepter l'institution ecclésiale, c'est accepter que Dieu ait pris un corps d'homme pour se révéler à l'humanité. Aimer l'Eglise, médiatrice de notre rapport à Dieu, c'est aimer l'humanité de Jésus, médiatrice de notre rapport à Dieu. Que le Seigneur nous donne la grâce d'aimer notre Eglise qui est, comme le dit magnifiquement le Frère Max Thurian de Taizé, "l'humanité actuelle sur la terre, de Jésus glorifié "

Source: Père Jean-Marc PIMPANEAU / Saint Ambroise