Lecture d'un commentaire (2326)


Ct 2,8

Commentaire: Un printemps d’Annonciation : l’amour vient chercher la bien-aimée. Le temps est fini de ces épreuves dont on ne voyait pas la fin, ni le sens. Et l’Amant se plaît à chanter la beauté de la bien-aimée. C’est ici qu’il faut la foi : on vient de fermer la page d’une revue qui nous parlait des millions de galaxies soufflées comme une bulle de savon au long de quelque 15 milliards d’années, et puis le Cantique nous dit que Lui est en quête d’un amour chez les innombrables descendants du petit “homo habilis”. Vrai ? Possible ? Ces milliards d’années et de soleils ne sont peut-être qu’un nuage de fumée derrière lequel se cache, à une tout autre profondeur, le mystère de la Personne Suprême source de l’amour. Un amour qui ne sera pas seulement humain, car en même temps qu’il l’éprouve lui-même, son Esprit en fait lever en nous la flamme. Ce texte porte la marque de son temps : le verset 2.15 fait sans doute allusion aux difficultés de la communauté qui ne peut se consacrer comme elle le voudrait à la recherche de son Dieu : pourra-t-on jamais trouver un lieu de paix où il n’y ait pas au moins des moustiques, et probablement beaucoup plus que des insectes, pour nous empêcher de jouir de la présence de Dieu ?


Source: Bible des peuples