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Gn 26,1

Commentaire: Pour ce qui concerne les versets 7-11, voir Genèse 12.10 et 20.2. Yahvé renouvelle la promesse faite à Abraham. Grâce à Isaac une terre étrangère, le territoire de Guérar, reçoit la bénédiction de Dieu. Faut-il comprendre que la bénédiction de Dieu vient atteindre les païens, comme il était promis à Abraham ? Peut-être la terre est-elle bénie parce qu’un jour elle sera terre d’Israël. Dans les versets 12-33, nous rencontrons deux réalités typiques de la vie des patriarches : ce sont des nomades qui vivent sous des tentes ; ils errent à la recherche de points d’eau et creusent des puits (21.21-34). Ils vivent sous la tente. Cela veut dire qu’ils sont toujours de passage et n’ont pas de résidence permanente. La Bible félicite ceux qui ont su construire quelque chose de durable. On loue ceux qui fondent un foyer, plantent une vigne ou bâtissent une maison (Deutéronome 20.5-7) : tout cela fait partie de la mission créatrice des hommes. Mais la Bible rappelle aussi la vie nomade des ancêtres d’Israël comme un idéal qui ne doit pas se perdre (Jérémie 35). Le croyant ne s’attache à rien dans ce monde : famille, patrie, ou mode de vie. Il dresse sa tente en n’importe quel lieu où il peut poursuivre son expérience de la vie, mais ne se fixe nulle part. S’il vit comme un étranger dans ce monde, il lui sera plus facile de rencontrer le Dieu qui passe au milieu de nous comme un étranger (la traduction exacte de Jean 1.14 devrait être : Le Verbe a dressé sa tente parmi nous). Voir également Exode 33.7 ; 40.34 ; 2Samuel 7.7 ; Siracide 24.14 ; 2Corinthiens 5.1-4 ; 1Pierre 2.11. Les patriarches creusent des puits. Ils ne trouvent pas de sources dans le désert et doivent à grand-peine creuser les puits qui rendent le désert fertile et donnent l’eau à leurs troupeaux. Parfois l’eau s’épuise ; d’autres fois ce sont les Philistins qui bouchent les puits. Tout cela est une image de l’effort humain pour trouver la sagesse ; bien souvent nous restons sur notre soif, et ceux qui troublent les sources de la sagesse ne manquent pas. C’est pourquoi les hommes sont condamnés à courir d’un puits à l’autre jusqu’à ce que leur soit donnée l’eau vive qui jaillit du rocher, c’est-à-dire du Christ ( Exode 17.1 ; Jean 4.5-10 ; 7.38 ; 1Corinthiens 10.4 ; Jérémie 2.13).


Source: Bible des peuples