Lecture d'un commentaire (2207)


Ga 4,21

Commentaire: Dans l’histoire de l’ancêtre Abraham, Paul découvre l’image du conflit qui oppose le vrai croyant aux “Judaïsants”, c’est-à-dire à ceux qui disent qu’on se sauve en observant religieusement des pratiques. Au début de l’histoire sainte, nous avons la foi d’Abraham et la promesse que Dieu lui a faite. Mais cette promesse ne devait pas se transmettre comme un bien de famille qui se répartit entre tous les enfants. La promesse n’ira pas à Ismaël, né par le jeu de la chair, c’est-à-dire, selon les lois naturelles. Elle sera pour le fils de la promesse, Isaac, celui qui est né grâce à une intervention libre et miraculeuse de Dieu. Nous voyons donc dès le commencement de la Bible qu’on ne reçoit pas l’héritage de Dieu par droit mais par grâce. En s’accrochant à leurs pratiques religieuses, les Juifs oubliaient qu’ils étaient avant tout le peuple de la promesse. Choisis par Dieu de préférence à tous les autres peuples, ils avaient pour mission d’annoncer les promesses de Dieu qui finalement étaient pour tous les hommes. Leur tort était de penser : puisque nous sommes le peuple de Dieu, que tout le monde fasse comme nous et observe nos pratiques. Paul explique la Bible ( Genèse 16.5) de façon figurée comme on aimait le faire en son temps. Agar, l’esclave qui donne naissance à Ismaël, l’ancêtre des Arabes, devient ici l’image des Juifs, parce qu’ils ont reçu la Loi au mont Sinaï en Arabie (c’est là qu’une tradition juive situait le Sinaï) : ils ne parviennent pas à la vraie liberté, et ils ont pour capitale la Jérusalem terrestre. En revanche, Sara, la femme libre avec son fils Isaac, né selon la promesse, représente la nouvelle alliance de Dieu avec ceux qui croient en ses promesses. Ce sont les croyants libérés, les chrétiens, qui attendent la Jérusalem céleste. Ismaël persécutait Isaac et Abraham le chassa. Cela veut dire : si des Juifs mal convertis perturbent les Galates, que l’Église sache les rejeter.


Source: Bible des peuples