Lecture d'un commentaire (2064)

Commentaire: Ce texte a donné lieu à de nombreux commentaires et confusions. Certains ont pensé à un paradis terrestre de mille ans avant le ciel. Mais cela contredit tout l’enseignement clair du Nouveau Testament, lequel affirme (contre la croyance de nombreux Juifs à l’époque) qu’il n’y a pas d’intermédiaire entre la vie présente et la vie éternelle. Cette vision est peut-être une nouvelle manière de présenter notre histoire en soulignant ses aspects positifs et le succès de l’évangélisation. Ces mille ans peuvent être une façon de présenter les temps pendant lesquels l’Église, libérée de toute persécution, évangélise le monde. Le pouvoir du diable est affaibli : il est enchaîné. Un courant de pensée et d’action chrétiennes va renouveler le monde. Pensons aux luttes contre les diverses formes d’esclavage, aux droits de la personne humaine, à la libération de la femme, à la protection de la vie et de l’enfant. J’ai vu les âmes de ceux qui furent décapités (4). Ils partagent déjà le bonheur du Christ et, d’une certaine manière, ils participent à son règne sur l’histoire ; avec lui ils sont présents dans la vie de l’Église terrestre. Pensons à l’influence croissante, après leur mort, de ceux qui se sont consacrés à une grande cause. Au bout de ces mille ans (7). Nous ne savons, ni combien de temps le monde durera, ni à combien de cultures et d’empires l’Église sera confrontée. Mais Jean nous parle d’une dernière crise dans laquelle l’Église semblera submergée par les forces du mal (voir 2Thessaloniciens 2.3). Jean a déjà assez parlé de la lutte de l’Église contre les agents du diable pour que nous puissions nous faire une idée de ce que sera cette dernière crise. Le feu du ciel tombe sur eux (9). Jean reprend les figures déjà utilisées par Ézékiel 38—39.

Source: Bible des peuples