Lecture d'un commentaire (2063)


Ap 19,11

Commentaire: Nous avons ici la suite des chapitres 13—16 après la parenthèse des chapitres 17 et 18. Les sept anges ont versé les coupes du châtiment de la bête et l’on s’attend à la rencontre décisive. C’est alors que le Christ paraît. On l’appelle le Verbe de Dieu (13). C’est l’enfant mâle né de la femme, qui régnera sur les nations avec un sceptre de fer (12.5). Verbe de Dieu : c’est sa personnalité divine que lui seul connaît. Voir Jean 1.1-14. Les armées du ciel le suivent, comme Jésus l’avait annoncé plusieurs fois ( Matthieu 16.27). Verbe de Dieu, puissant pour vaincre, à l’œuvre pour sauver, fidèle pour accomplir les promesses de Dieu, celui qui fait une guerre juste. La guerre juste est celle que l’on mène contre le diable et ses alliés : le pouvoir qui persécute (la bête) et les doctrines qui donnent l’opium au lieu du salut (le faux prophète). En lisant cette page qui visait plus directement l’Empire Romain, nous pouvons penser aux défaites des invincibles armées romaines et à l’effondrement de cet immense corps dont l’âme était la foi en la divinité de Rome et de son empereur, le “César”. Le Christ n’est pas venu livrer bataille contre les armées romaines : de nombreux soldats étaient des convertis, et beaucoup de jeunes chrétiens engagés dans l’armée ont été des missionnaires du Christ là où ils allaient : il y a eu bien des martyrs parmi eux. La destruction du monde païen n’en était pas moins la victoire du Christ et des martyrs qui, par leur sacrifice, avaient condamné la cruauté, l’injustice et l’immoralité du monde païen. La lutte quotidienne du croyant était la victoire du Christ, jusqu’au jour où est venu, clair comme le jour, le jugement du Seigneur : “Venez, mangez la chair des rois et des généraux”, des P.D.G. et des va-nu-pieds (18).


Source: Bible des peuples