Lecture d'un commentaire (19153)


1R 11,26

Commentaire: LA COUR DE SALOMON (SUITE)
Une autre fois, un conflit opposa Jéroboam à Salomon. Ce dernier ordonne à ses hommes de fermer les ouvertures que David avait pratiquées dans la muraille de la ville pour faciliter l'accès des pèlerins à Jérusalem. Cela les obligeait tous à franchir les portes et à payer un péage. L'impôt ainsi perçu, Salomon le donna à sa femme, la fille de Pharaon, comme petite monnaie. Indigné, Jéroboam interrogea le roi à ce sujet en public. D'autre part, il n'accorda pas à Salomon le respect dû à sa position royale, car son père avant lui, Saba, fils de Bichri, s'était rebellé contre David, trompé par des signes et des gages qu'il avait faussement interprétés comme indiquant sa propre élévation à la dignité royale, alors qu'en réalité ils concernaient son fils. (2)
C'est au moment où Jéroboam se préparait à quitter définitivement Jérusalem, pour échapper aux dangers auxquels l'exposait le mécontentement de Salomon (3), qu'Achija de Shilo vint à sa rencontre pour lui annoncer la divine nouvelle de son élévation à la royauté. Le prophète Achiya, de la tribu de Lévi, était vénérable, non seulement à cause de son âge avancé, sa naissance ayant eu lieu au moins soixante ans avant l'exode d'Egypte, (4) mais parce que sa piété était si profonde qu'un saint du rang exalté de Simon ben Yohai associa Achiya à lui-même. Simon s'exclama un jour: «Mes mérites et ceux d'Ahijah suffisent à expier l'iniquité de tous les pécheurs depuis le temps d'Abraham jusqu'à l'avènement du Messie.» (5)


Source: Les légendes des Juifs - Louis Ginzberg