Lecture d'un commentaire (1741)


1Co 15,12

Commentaire: Comment peut-on dire qu’il n’y a pas de résurrection ? (12). Paul part de la résurrection de Jésus comme d’un fait, puis il en tire les conséquences : notre propre résurrection. Nous entendons parfois dire, même par des croyants, que la résurrection de Jésus n’est pas un fait historique. C’est vrai dans ce sens que c’est une réalité qui échappe au domaine de l’histoire. Nous la connaissons et nous y croyons parce qu’il y a des témoins, et l’histoire ne procède pas autrement. Cependant il y a une grande différence : les témoignages sur lesquels s’appuie l’histoire portent sur des choses dont nous pouvons avoir une idée par ailleurs : une guerre, la rencontre de certaines personnes, une invention. Par contre, pour la résurrection de Jésus, les témoins ne peuvent parler que d’apparitions de Jésus ou de rencontres avec lui. C’est à partir de ces rencontres où Jésus se montrait à eux dans la transfiguration de tout son être qu’ils ont cru et qu’ils ont témoigné : Jésus était entré dans une vie totalement nouvelle, dont nous ne pouvons avoir aucune idée, il partageait le pouvoir même de Dieu. Ici donc il nous faut croire, non seulement ce qu’ils ont vu, mais aussi ce qu’ils ont cru et qui peut seulement être cru. Et ceci dépasse totalement la démarche historique. Mais cela n’empêche absolument pas que la résurrection et la glorification de Jésus soit un fait (voir commentaire de Marc*16).


Source: Bible des peuples