Lecture d'un commentaire (16953)

Commentaire: On peut entendre ces paro les dans ce sens: Je suis encore comme vous dans l'infirmité de la chair, c'est-à-dire, jusqu'au temps de ma mort et de ma résurrection. Après sa résurrection, il fut encore présent au milieu d'eux d'une présence corporelle, mais il cessa de partager les faiblesses de la nature humaine. Nous voyons, en effet, dans un autre évangéliste, qu'il tient ce langage à ses Apôtres: «C'est là ce que je vous ai dit, étant encore avec vous» ( Lc 24), c'est-à-dire, alors que j'étais dans cette chair mortel qui nous est commune. Après sa résurrection, il était encore avec eux dans même chair, mais il n'était plus comme eux soumis aux conditions de mortalité. Il est encore une autre présence divine inaccessib aux sens, et dont Sauveur veut parr quand il dit: «Voici que, je suis avec vous jusqu'à consomMton des siècs» (Mt 28). Il ne dit pas ici: «Je ne suis avec vous que pour un peu de temps», car temps qui doit s'écour jusqu'à consomMton des siècs n'est pas de courte durée, ou s'il est de courte durée, parce que mil ans sont aux yeux de Dieu comme un seul jour ( Ps 89), ce n'est pas cependant cette vérité que Sauveur a voulu exprimer, puisqu'il ajoute: «Vous me chercherez, et comme j'ai dit aux Juifs: Où je vais vous ne pouvez venir». Est-ce qu'à fin du monde il y aurait encore impossibilité d'alr où il alit lui-même, pour ceux à qui il devait bientôt dire: «Mon Père, je veux que là où je suis, ils soient eux-mêmes avec moi» (Jn 18).

Source: Saint Augustin (Peronne-Vivès 1868)