Lecture d'un commentaire (15761)


Jn 5,25

Commentaire: Les hérétiques, pressés de tous côtés par l'autorité des Ecritures, sont forcés d'attribuer au Fils une puissance semblable à celle du Père, mais sans vouloir accorder qu'il ait une même nature, et ils ne comprennent pas que l'égalité de puissance ne peut venir que de l'égalité de nature. Une nature inférieure ne peut jamais recevoir la puissance d'une nature qui lui est de beaucoup supérieure. Or, on ne peut nier que le Fils de Dieu n'ait une puissance égale à celle du Père, puisqu'il affirme lui-même que : « Tout ce que le Père fait, le Fils le fait pareillement, » et cette égalité de puissance entraîne nécessairement l'égalité de nature comme il le déclare expressément : « De même que le Père a la vie en lui ; ainsi il a donné à son Fils d'avoir la vie en lui. » La vie est ici synonyme de nature et d'essence, et Nôtre-Seigneur nous apprend à la fois qu'il possède cette vie et qu'elle lui a été donnée.(Défin. 4.) vie qui est dans Père et dans Fils, signifie nature, essence et vie qui est engendrée de vie (c'est-à-dire, essence qui est engendrée de essence) ; comme elle n'est point différente de son principe, parce qu'elle est la vie qui naît de la vie, elle possède en vertu de son origine une parfaite égalité de nature.


Source: Saint Hilaire de Poitiers (Peronne-Vivès 1868)