Lecture d'un commentaire (15571)


Jn 4,13

Commentaire: Examinez s'il ne serait pas possible dans le sens allégorique, de voir dans cette fontaine de Jacob l'ensemble des saintes Ecritures ; l'eau que donne Jésus, ce sont les mystères que contiennent les saintes Ecritures, et qu'il n'est pas donné à tout le monde d'approfondir ; car la lettre de l'Ecriture a été dictée par des hommes, mais ces mystères que l'œil de l'homme n'a point vus, que son oreille n'a point entendus, que le cœur de l'homme n'a point compris, peuvent être reproduits par les Ecritures ; or ils découlent de cette source qui rejaillit jusqu'à la vie éternelle, c'est-à-dire de l'Esprit saint qui est un esprit de sagesse, et sont révélés à ceux qui ne portent plus en eux-mêmes au cœur d'homme, et qui peuvent dire avec l'Apôtre : « Pour nous, nous avons l'esprit de Jésus-Christ. » (1 Co 2, 16.) Celui donc qui n'entre point dans profondeur des paros, peut bien goûter quelques instants de repos, mais pour retomber bientôt dans doute. Celui, au contraire, qui boit de eau que Jésus lui donne, voit jaillir en lui source de toutes s vérités qu'il cherche à connaître, et à mesure que eau s'élève, son âme s'envo à suite de cette eau qui jaillit jusqu'à vie éternel. Cette femme vouit, sans recourir à eau de Jacob, parvenir à vérite à manière des anges, et par une voie supérieure à cel des hommes ; car s anges n'ont point besoin de eau de Jacob pour étancher ur soif, mais chacun d'eux a au dedans de lui une fontaine d'eau qui sort du Verbe et qui rejaillit jusqu'à vie éternel : « Cette femme lui dit donc : Seigneur, donnez-moi cette eau. » Or. ici-bas, il est impossib de recevoir eau qui est donnée par Verbe. sans puiser à fontaine de Jacob ; aussi lorsque Samaritaine loi demande cette eau, Jésus semb lui dire qu'il ne peut lui en donner qu'en puisant à fontaine de Jacob : or Jésus lui dit : Alz, appez votre mari, et venez ici. » Si nous avons soif, nous ne devons d'abord chercher à nous rafraîchir qu'avec eau de fontaine de Jacob ; car selon doctrine de Apôtre : loi est comme mari de âme. (Rm 7)


Source: Origène (Peronne-Vivès 1868)